Les phases de développement du vaccin
Avant d’être commercialisés pour vacciner la population mondiale, les vaccins suivent différentes phases et un protocole d’essais strict. Ces étapes ont pour objectif d’amener le vaccin à être le plus efficace possible, en évitant au mieux les éventuels effets secondaires.
- La première étape est la phase dite Préclinique. Elle est nécessaire avant de passer aux essais cliniques, où les vaccins sont testés sur des animaux avec la même voie d’administration que les humains.
- Une fois la phase préclinique terminée, les essais cliniques débutent avec la phase 1. Les vaccins sont testés sur un petit groupe d’humains, de 10 à 100 volontaires, afin de vérifier la réponse immunitaire et la bénignité du vaccin.
- En phase 2, les vaccins sont testés sur des centaines de personnes, de tout âge confondu, des enfants aux personnes âgées, pour contrôler la réponse immunitaire et sa capacité à produire des anticorps. Cette étape permet aussi d’étudier quelle dose peut être administrée à chaque patient.
- La phase 3 est cruciale, plus longue que les autres et plus compliquée à mettre en place. Deux groupes sont comparés, le premier reçoit un placebo tandis que le deuxième reçoit une dose de vaccin de 100 microgrammes. Les tests sont effectués sur des milliers de personnes pour voir s’ils contractent de nouveau le virus et si des effets indésirables apparaissent.
Les essais cliniques durent en général plusieurs années. La dernière phase correspond à l’approbation. Après avoir terminé la phase clinique, les vaccins sont soumis aux choix des régulateurs qui prennent la décision ou non d’approuver le vaccin pour la population. Certains pays ont notamment accepté des vaccins avant que les tests soient complètement terminés. Une fois sur le marché et disponibles pour un grand nombre de personnes, les vaccins continuent d’être surveillés.
L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) a recensé mi-janvier 63 vaccins en développement clinique et 173 en préclinique. Pour l’instant, les vaccins disponibles sur le marché sont britanniques, russes, américains ou encore chinois. Ils ont été approuvés par l’Agence Européenne des Médicaments.
Un enjeu économique
Dans cette bataille contre la Covid-19, l’investissement fait la différence. Certains États ont prévu de vacciner leur population avec plus de deux doses alors que d’autres n’ont même pas de quoi vacciner avec une dose leur population.
Un écart de performance économique sera visible entre les pays en avance dans la vaccination et ceux en retard. Dans cette course, le temps c’est de l’argent, car la reprise économique dépend du succès concomitant de la campagne vaccinale et de l’immunité collective. Ces deux moyens permettraient un assouplissement des mesures barrières contre la Covid-19 et une reprise économique au second semestre 2021.
Selon les spécialistes, l’immunité collective est atteinte une fois que 75% de la population est vaccinée. La campagne de vaccination est une course entre puissances économiques, celle qui l’emportera retrouvera investissement et croissance au second semestre tandis que les retardataires se retrouveront plongés dans la crise.
Le retard français s’explique par un manque de financement pour le développement de nouveaux vaccins. La phase 1 coûte 3 à 4 millions d’euros, la phase 2, 5 à 15 millions d’euros et la phase 3, 100 millions d’euros, ce qui montre qu’il faut pouvoir déployer des moyens conséquents pour faire la course en tête.
Par ailleurs, le budget en recherche et développement français baisse de plus en plus depuis ces dix dernières années. Malgré, des prix Nobels et un statut de leader dans le biomédical, la France est le seul pays des membres permanents du Conseil de Sécurité de l’ONU (États-Unis, Chine, Russie et Royaume-Uni) à ne pas avoir sorti un vaccin.
L’Union Européenne et la France avaient de gros espoirs avec dans leurs rangs un véritable géant pharmaceutique, le groupe Sanofi. Cependant, ce dernier malgré l’aide de GSK (GlaxoSmithKline), a éprouvé des difficultés dans le développement de son vaccin avec notamment un sous-dosage. Sanofi est désormais devenu le sous-traitant de son concurrent Pfizer-BioNtech. Le groupe français va également aider son concurrent américain Johnson & Johnson dans les étapes de production de leur vaccin. Sanofi est seulement en phase 2 et ne devrait pas sortir son vaccin avant le dernier trimestre de 2021.
Un enjeu géopolitique avec une bataille États-Unis, Europe, Chine et Russie
Chaque pays suit ses propres intérêts. La règle du « chacun pour soi » s’applique dans la recherche comme dans la distribution du vaccin. Selon une étude américaine, les pays riches ont déjà acheté la moitié des vaccins disponibles sur le marché. De plus, les stratégies choisies par les puissances mondiales diffèrent. La Russie et la Chine ont vacciné sans attendre le résultat des derniers tests cliniques. Ces deux derniers pays cherchent à s’imposer comme des partenaires indispensables dans la lutte contre la pandémie alors que les États-Unis et l’Europe cherchent uniquement à protéger leur population.
Israël, le Royaume-Uni et les États-Unis ont déjà beaucoup d’avance en comparaison avec l’Europe. L’UE a commandé 400 millions de doses des vaccins Pfizer et Moderna à base d’ARN messager. Dans cette course à la vaccination, les pays riches ont administré la plus grande part de doses. Les pays pauvres sont à la traîne, seuls la Guinée et le Rwanda ont commencé. Israël a déjà vacciné 50% de sa population, le Royaume-Uni 25%, les États-Unis 13% et le Chili 12%. Dans cette compétition à la « première place », les États-Unis dominent cette bataille. En termes de valeurs absolues, ils ont prescrit le plus de doses, avec 59,6 millions de doses. Jusqu’à présent, les vaccins de Pfizer BioNTech et de Moderna étaient les seuls autorisés sur le territoire américain. Depuis, la FDA (Food and Drug Administration) a approuvé un troisième vaccin, celui de Johnson & Johnson.
Les analystes ont prévu une croissance exponentielle pour les entreprises pharmaceutiques dans les années futures. La Covid-19 aura été une excellente opportunité pour certaines sociétés biotechnologiques, puisque le virus leur offre des résultats nets qui explosent et des cours de bourse de plus en plus hauts. Ces entreprises perdaient de l’argent avant leur lancée dans le vaccin, or, désormais les prévisions de résultats nets sont en territoire positif. Novavax, Moderna et BioNTech ont un bénéfice prévisionnel attendu comme bénéficiaire en 2020. Les cours de bourse ont déjà intégré le consensus des analystes. L’action Moderna a été multipliée par 7 depuis 1 an, Novavax par 50, BioNTech par 3, CanSino par 6 et Inovio par 4.
Analyse technique de deux géants pharmaceutiques
Johnson & Johnson (daily)
Notre avis est haussier sur le titre Johnson & Johnson. Les volumes sont légèrement anormaux et la tendance de fond est en reprise. Tant que le cours de bourse se situe au-dessus de la résistance à 153 USD, nous privilégions un scénario haussier. En cas, de cassure de la résistance à 160 USD, les objectifs seraient relevés. Le RSI de 39,79 confirme le retournement à la hausse du titre après avoir buté sur la zone 30 de survente.
Sanofi (daily)
Depuis juillet 2020, le titre Sanofi a fortement corrigé. La tendance est baissière, une cassure du support à 72 € entraînerait une pression baissière. A l’inverse, un dépassement à la hausse de la résistance à 78,8 viendrait entamer une dynamique haussière. Si nous nous penchons sur les volumes, ils sont assez conséquents. Quant au RSI de Sanofi, il est à 46,57, soit un niveau neutre avec encore du potentiel.
Il est intéressant de noter que le cours de l’action vient buter sur la bande support de Bollinger et donne une tendance de signal de reprise pour la suite. Notre avis est donc favorable à très court terme avec une correction de la chute du dernier mois.
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Réalisé par Louis-Paul Desvignes avec l’aide de Marc Dagher