L’or est considéré comme la matière première refuge par excellence des marchés. C’est en effet le métal précieux dont les quantités et la production mondiale varient peu et vers lequel se tournent les investisseurs lors de situations tendues sur d’autres secteurs plus volatils. Mais comme le disait Rothschild au XIXème siècle, « personne ne comprend l’évolution du cours de l’or excepté peut être deux personnes en désaccord : un directeur de la Banque d’Angleterre et un employé de sous-sol de la Banque de France. L’un avait la responsabilité de fixer le prix de l’or, l’autre celle de la gestion de ses stocks. »
En effet, l’or est corrélé à tellement de facteurs différents qu’il en devient presque totalement indépendant lui-même. Théoriquement en tout cas, plusieurs données exogènes au cours de l’or ont une influence sur son évolution.
- Tout d’abord, la monnaie – surtout le dollar, monnaie étalon pour l’or comme pour bon nombre de matières premières – joue un rôle essentiel sur le prix de l’or. En effet, si la monnaie se dévalue comme c’est le cas dans la zone Euro depuis l’annonce par la BCE du début de sa stratégie de QE (Quantitative Easing, ou injection de liquidités dans l’économie), une même quantité d’or devient logiquement plus chère. Parallèlement, aux Etats-Unis la fin de la stratégie de QE et l’approche d’une rehausse des taux par la FED entraine une remontée du dollar, conférant à l’or un biais baissier.
- Ensuite, la variation des taux d’intérêt rendant plus ou moins attrayants les placements en banques ou en bourse, une variation inverse s’observe là aussi de facto sur l’attrait des placements en or et donc sur l’état de la demande.
- De plus, l’or est considéré comme la valeur refuge par excellence. Cet actif présente la particularité de survivre aux crises alors que tout actif ne peut assurer la même stabilité. Ainsi, lors des crises économiques, financières ou géopolitiques où l’avenir semble incertain, l’or devient-il très prisé et son prix s’en ressent. Il aurait donc tendance à s’opposer aux fluctuations du marché et à s’apprécier les jours où l’actualité se dégrade, comme on a pu le constater la semaine dernière lors du raid de l’Arabie Saoudite sur le Yémen. Etant donné que les principaux enjeux diplomatiques de la planète concernent l’énergie, on peut en effet observer une certaine corrélation entre l’or jaune et l’or noir.
- Enfin, le dernier facteur de variation du prix de l’or, en trame de fond ces temps-ci, est la hausse de la demande chinoise en produits de luxe. On ajoutera, pour l’anecdote, que le géant mondial Apple, qui lance une montre connectée en or (nouvelle lubie de l’incontournable marque à la pomme) se targuerait d’avoir besoin pour son projet de pas moins de 17% de la production mondiale sur le métal précieux ; propos cependant nuancés par le magazine Challenges dont les calculs font état d’un impact estimé tout autre, à « seulement » 0,7%.
Le problème principal est que tous ces évènements sont relativement indépendants et leurs effets sur le métal jaune se combinent ou s’annulent les uns les autres rendant sa lecture bien plus complexe. On s’aperçoit en effet par des études rétrospectives que ces théories prises séparément présentent des contre-exemples flagrants les réfutant. On estime, pour n’en citer qu’un, que la corrélation négative entre marché boursier et cours de l’or sur une période de 12 mois ne s’est vérifiée que dans 48% des cas depuis 1969.
Il est temps maintenant de nous pencher sur l’étude technique des prix, et voir ce que les graphiques peuvent nous dire sur l’avenir du métal précieux…
Rebond technique ou retournement haussier ?
Regardons dans un premier temps le graphique de long terme suivant assez révélateur :
GRAPHIQUE EN BASE MENSUELLE :
Et que voit-on donc de si révélateur sur ce graphique ?
La réponse était déjà dans notre introduction fondamentale, à savoir que l’or, de part son attribut de « valeur refuge », est bel et bien un indicateur de contre-tendance des indices sur le long terme. Décryptage en 4 phases (indiquées ci-dessus sur notre schéma en blanc sur gris) :
- Avant les années 1980 : l’or en grande pompe
On le voit en effet aisément d’un coup d’œil, l’or se portait à merveille dans les années 1970, l’once allant même jusqu’à prendre 770% au meilleure de sa forme ! Durant la même période, les indices majeurs stagnaient plus ou moins, le CAC40, lui, n’existant pas (puisqu’il a été créé en 1987 en effet).
- Des années 1980 aux années 2000 : l’or consolide
Comme on peut là aussi le voir facilement, durant une vingtaine d’années, les cours de l’or n’ont cessé de tergiverser au sein d’un large triangle de consolidation (noté ABCDE ci-dessus) sans grande amplitude de mouvement. Pendant ce temps là, les indices explosaient littéralement, le CAC s’adjugeant 235% pour finir à quelques points de la fameuse barre des 7.000.
- Des années 2000 à septembre 2011 : l’or explose
A l’instar des année d’avant les années 1980 mais, cette fois, dans un contexte bien plus complexe et difficile, l’or s’envole à nouveau durant une bonne décennie pour, cette fois, afficher au compteur un bon de plus de 650% lui permettant d’arriver à quelques encablures de la barre des 2.000 dollars de l’once. En parallèle, initiée par la fameuse bulle Internet puis parachevés par la non moins fameuse crise du subprime, les indices s’effondrent et entrent en phase de consolidation prolongée, sans retrouver de véritable tendance, à l’image du CAC qui périclite.
- Depuis septembre 2011 : l’or corrige à nouveau
Après avoir en effet battu record sur record, l’once d’or a marqué un nouveau temps d’arrêt, allant jusqu’à reperdre près de 40% de son prix ces dernières années. On ne sera pas surpris de remarquer que, durant le même temps, les indices en général, et le CAC en particulier, ont retrouvé une tendance haussière et ce, malgré des conjonctures très défavorables. La question est donc ici naturellement de savoir si cette phase corrective sur l’or est terminée, tout comme de savoir si la hausse des indices touche ou non à sa fin. Nous entreprendrons de répondre à cette question un peu plus tard dans ce même article…
Nous avons donc dans un premier temps très clairement démontré que les cours de l’or, sur les grandes tendances de long terme, évoluent en effet à contre-courant parfait des indices en général. Postulat donc intéressant à noter et à retenir.
Attardons-nous maintenant sur le graphique de plus court terme afin de voir d’un peu plus près où est-ce que nous en sommes et de positionner nos balises techniques qui pourront valider/invalider le scenario de retournement ou de rebond.
GRAPHIQUE EN BASE JOURNALIERE :
– État des lieux
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus et comme nous l’avons déjà énoncé, les cours de l’once d’or sont, depuis les sommets de septembre 2011, dans une vaste phase de consolidation. Celle-ci peut s’analyser en trois temps : d’abord, jusqu’en octobre 2012, un premier temps de tergiversations qui ont trouvé des seuils clés de support (autour des 1.535$) et de résistance (vers les 1.800$) ; puis, d’octobre 2012 à juin 2013, une forte phase de baisse sans appel, surtout après la très franche cassure du seuil de support en question, en avril 2013, qui a donc vu les cours s’effondrer littéralement en deux jours à peine avant de reprendre leur chute régulière ; enfin, depuis juin 2013, de nouvelles tergiversations qui prennent place au sein d’un canal légèrement descendant.
– Pronostic & stratégie
La situation est loin d’être claire, et les mouvements irréguliers et erratiques, dans un sens comme dans l’autre, de ces derniers mois le confirment. Cependant, nous continuons de privilégier, avec prudence, le biais baissier et, tant que la première résistance clé des 1.250$ n’est pas nettement dépassée, un plongeon vers les 1.095$ reste attendu (borne inférieure du canal). La franche cassure de ce niveau induirait un nouveau potentiel de baisse qui pourrait bien ramener les cours de l’once vers l’overlap des 1.000$ dans un premier temps.
Alternativement en revanche, le net passage au-dessus des 1.250$ conduirait tout droit au test des 1.295$ (soit la borne supérieure du canal) en amont d’une plus forte reprise possible. Il faudra néanmoins attendre de repasser au-dessus des 1.535$ avant d’envisager un retour de la tendance haussière de fond.
Comment profiter de nos conseils et de ce scénario efficacement ?
Il existe divers moyens d’investir sur le marché des matières premières en Bourse.
Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».
De plus, l’or reste l’un des sous-jacents les plus en vogue sur ce type de produit : tous les émetteurs en ont et on trouve ainsi des barrières tous les 20 $, ce qui donne une palette de choix d’effets de levier extrêmement intéressante.
Pour l’heure, laissez-nous vous présenter le bilan de notre service DT Turbo qui affiche sur l’exercice 2014 une performance réelle des plus louables de 75% de conseils gagnants avec une moyenne de +30% de gains par conseil pour un portefeuille annuel valorisé à +106%, comme vous pouvez le voir ci-après :
Un graphique qui se passe de commentaires !
Alors : qu’attendez-vous pour en profiter et nous rejoindre en cliquant ici ?
A bon entendeur…
Marc Dagher, avec l’aide de Quentin Winisdoerffer
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