Areva est l’un des principaux acteurs mondiaux de l’énergie nucléaire. Cependant la concurrence des entreprises américaines, japonaises, russes et coréennes couplée aux difficultés du secteur depuis la crise de Fukushima en 2011 nuisent fortement à l’entreprise qui publie d’importantes pertes en ce début d’année 2015. Le mercredi 04 mars, le président Philippe Knoch, qui tente de redresser la situation depuis sa prise de poste en octobre 2014, annonçait en effet une perte nette de 4,9 milliards d’euros. Cet industriel chevronné et ancien des Mines avait même dû couper court aux rumeurs concernant le déficit en l’annonçant fin février, deux semaines avant la publication officielle des résultats.
Fort d’une réputation de qualité, le groupe pâti néanmoins d’une mauvaise position stratégique et de difficultés internes. En effet, alors qu’Anne Lauvergeon (en poste de 1999 à 2011) voulait détenir l’ensemble de la chaîne de production d’énergie, de l’extraction minière à la distribution, le groupe va devoir, désormais, renoncer à cette stratégie et se recentrer sur son cœur de métier, à savoir les procédés nucléaires. Par ailleurs, l’acquisition d’Uramin en 2007, dans l’optique d’acquérir une autonomie d’approvisionnement en uranium, s’avère un fiasco financier et les lenteurs dans la finalisation de contrat comme en Finlande s’avèrent extrêmement coûteuses.
La situation mettra du temps à se régler car le déficit s’accentuera de 1,5 millions pour 2015 selon les estimations, en prenant en compte de sévères coupes budgétaires : l’investissement passera sous les 3 milliards d’ici 2017 alors qu’il s’établissait à 4,6 milliards auparavant et le groupe continuera à céder des actifs conformément au plan d’octobre dernier qui prévoyait 450 millions. Le plan de refinancement jusqu’en 2017 sera dévoilé lors de la publication des résultats semestriels le 30 juillet prochain.
De leurs côtés, les politiques ouvrent la discussion d’une refonte du partenariat avec EDF et redoutent un plan social alors que l’entreprise assure que la baisse de la masse salariale s’effectuera sur la base de départ en retraites volontaires non remplacées. Ségolène Royale évoque même une possibilité de fusion. L’état est en effet actionnaire majoritaire des deux entreprises mais EDF, avec ses 15% d’investisseurs privés, tout comme Emmanuel Macron, semblent réticents à cette idée. A l’ouverture de cette discussion, mercredi dernier, le titre perdait 3%.
L’espoir est de rattraper les marges des autres entreprises du secteur et d’obtenir à la fois un cash-flow positif d’ici les trois prochaines années (grâce à la hausse de la demande en Asie et principalement en Chine), une restructuration interne basée sur l’optimisation régionale et enfin une hausse des rendements des différentes unités. Autant dire : ce n’est pas gagné…
Maintenant, et comme à l’accoutumée, passons à la partie qui reste notre spécialité et observons le graphique des cours de cette action pour voir ce que l’avenir pourrait nous réserver techniquement parlant…
Une borne de polarité de plus de 15 ans !
L’étude du graphique ci-dessus nous pousse à faire une analyse de LT assez détaillée, puisqu’il s’agit là en effet d’un très bel exemple en matière d’AT. Ainsi, que pouvons-nous observer sur ce cas d’école ?
- De 1999 à 2007-2008: on constate une très franche phase haussière avec, dans l’intermédiaire, un triangle de continuation avant de trouver une zone de résistance majeure juste au-dessus des 80 euros. Zone qui a stoppé net les velléités acheteuses entre les étés 2007 et 2008.
- De 2007-2008 à aujourd’hui: violent inversement de tendance pour le titre qui s’est vu perdre près de 90% de sa valeur, dessinant ainsi une phase de baisse en cinq temps traditionnelle pour finir par trouver un point d’appui majeur sur la zone des 8,65 euros qui correspond aux plus-bas de fin 1999, juin 2012 et plus récemment depuis fin 2014.
Ces tests répétés font donc de ce niveau la borne de polarité à surveiller de près pour la suite des événements. La question est donc de savoir si, depuis le dernier sommet de mars 2014 (fin de la vague IV) la vague V en cours peut être terminée « en avortement » ou bien doit encore se prolonger et, donc, enfoncer cette fameuse borne ?
Quelles sont donc les conséquences d’une telle observation en termes de pronostic ?
– Pronostic :
Sans écarter un rebond technique tout à fait possible sur cette fameuse borne de polarité à 8,65 euros et tant que notre point pivot situé sur l’overlap des 11,75 euros, nous pencherions davantage pour la poursuite du scénario baissier avec un retour à craindre sur la zone des 5 euros.
Alternativement cependant, le net passage au-dessus des 11,75 euros induirait une possibilité de rebond plus conséquent en direction de la résistance clé située sur les 15,30 euros (sommets de fin 2013 début 2013 et retracement de Fibonacci de 61,8% de la vague V). Le dépassement de cette résistance engendrerait alors une reprise de la tendance haussière majeure de plus long terme.
– Strategy box :
Comment optimiser sa stratégie en jouant ce scénario ?
Il existe de nombreux moyens de jouer les mouvements de hausse ou de baisse en Bourse. Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».
De plus, il existe chez certains émetteurs des turbos permettant d’intervenir sur ce titre en pleine actualité. Par ailleurs, sachez que DT Turbo, en étroite collaboration avec les émetteurs en question, a désormais la possibilité d’obtenir des turbos sur commande, avec un délai de 24 heures seulement !
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Des tableaux qui se passent de commentaires !
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A bon entendeur…
Marc Dagher, avec l’aide de Quentin Winisdoerffer
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