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SPECIAL ACTIONS – ALSTOM / SIEMENS : UNE FUSION QUI DERAILLE


Alstom est une société anonyme basée en France, spécialisée dans le secteur des transports, principalement ferroviaires (trains, tramways et métros).

 

A l’origine la société s’appelait Als-Thom, puis Alsthom, avant de devenir Alstom.

 

La société Als-Thom (contraction d’Alsace et de Thomson) est née en 1928 de la fusion entre :

 

Thomson-Houston, société franco-américaine spécialisée dans les équipements de traction électrique.

 

Une partie de la SACM (Société Alsacienne de Constructions Mécaniques), spécialisée dans la construction de locomotives.

 

Depuis 2001, date de sa séparation avec Alcatel, le groupe Alstom s’est recentré sur ses deux principaux secteurs d’activité : le transport et l’énergie. Fin juin 2006, le groupe Bouygues a repris la part de l’Etat français. Il est ainsi devenu le principal actionnaire d’Alstom.

 

Le groupe Alstom est divisé en quatre secteurs :

 

Thermal Power, spécialisé dans la construction d’infrastructures pour les énergies thermiques (nucléaire, gaz, charbon).

Renewable Power, spécialisé dans les énergies renouvelables (hydroélectricité, éolien, solaire et géothermie).

Alstom Transport, spécialisé dans les équipements et services de transport ferroviaire.

Alstom Grid, spécialisé dans les solutions de transmission d’électricité.

Les équipements et services de production d’énergie représentent 49% de son chiffre d’affaires et le transport ferroviaire 30% du chiffre d’affaires.

 

Le groupe est leader mondial dans de nombreux domaines :

 

• les centrales électriques clés en main ;

• les turbines et alternateurs hydroélectriques ;

• le service pour les sociétés d’électricité ;

• les systèmes antipollution pour les centrales électriques, notamment à charbon ;

• les TGV et les trains pendulaires ;

• les trains de banlieue et régionaux ;

• les tramways (notamment la gamme Citadis) ;

• les services, la signalisation et les systèmes ferroviaires.

 

La société est connue pour avoir livré le tout premier TGV en 1978 et pour avoir contribué au record mondial de vitesse sur rail à 574,8 km/h le 3 avril 2007.

 

Alstom présente des résultats financiers solides, en 2018 :

 

Le chiffre d’affaires table à 7,95 milliards d’euros, soit une augmentation de 8,82% par rapport à l’exercice précèdent. 

 

Le résultat net de l’entreprise suit la même tendance avec une forte hausse de 64,35% en 2018 par rapport à 2017. Celui-ci s’établie à 475 millions d’euros.

 

L’Ebitda est quant à lui en léger recul par rapport à 2017, fixé à 542 millions d’euros il présente une baisse de 6,23%.

 

Le BNPA connait une forte augmentation de 62,3% à 2,11 euros contre 1,30 euros en 2017.

 

Alstom présente un PER de 17,40 en 2018 contre un PER sectoriel de 21,27.

 

Nous pouvons noter une forte poursuite de la dynamique commerciale avec un nouveau record du carnet de commandes à 40 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de 2018/19, un chiffre d’affaires de 6,0 milliards d’euros, en croissance de 16%.

 

« Alstom a continué à réaliser une forte performance commerciale ce trimestre avec un nouveau record du carnet de commandes, avec notamment l’attribution du contrat de maintenance du Métro de Riyad. Le chiffre d’affaires a été pleinement en ligne avec nos objectifs qui sont confirmés. Le Groupe a franchi des étapes importantes ce trimestre comme la livraison du premier métro de Dubaï, de la dernière rame du métro de Sydney et du premier train produit dans notre usine d’Afrique du Sud récemment inaugurée, » a déclaré Henri Poupart-Lafarge, Président Directeur Général d’Alstom.

 

 

 

ALSTOM -SIEMENS

Comme tous les industriels du ferroviaire, Alstom et Siemens se tournaient autour depuis des années en étudiant la possibilité de s’unir pour créer un champion européen de la mobilité.

 

Aujourd’hui, Siemens et Alstom ont signé un protocole d’accord pour combiner les activités mobilité de Siemens avec Alstom. La transaction réunit deux acteurs innovants du marché ferroviaire au sein d’une entité qui offrira de la valeur pour les clients et un potentiel opérationnel unique. Les deux segments sont largement complémentaires en termes d’activités et de présence géographique.

 

« Cette fusion franco-allemande entre égaux envoie un signal fort à bien des égards. Nous mettons l’Europe en œuvre et ensemble avec nos amis d’Alstom, nous créons un nouveau champion européen dans l’industrie ferroviaire pour le long terme. Ceci permettra d’offrir à nos clients dans le monde entier un portefeuille de produits plus innovants et plus compétitifs », a déclaré Joe Kaeser, Président Directeur Général de Siemens AG.

 

« Le marché mondial a changé de manière significative au cours de ces dernières années. Un acteur dominant en Asie a modifié la dynamique du marché mondial et la digitalisation impactera l’avenir de la mobilité. Ensemble, nous pouvons offrir un choix plus large […] pour nos clients, nos salariés et nos actionnaires d’une manière responsable et durable », a ajouté Joe Kaeser.

 

La nouvelle entité bénéficiera d’un carnet de commandes de 61,2 milliards d’euros, un chiffre d’affaires de 15,3 milliards d’euros, un résultat d’exploitation ajusté de 1,2 milliard d’euros et une marge d’exploitation ajustée de 8,0%, sur la base d’informations extraites des derniers états financiers d’Alstom et de Siemens. 

 

Le rapprochement de Siemens et Alstom devrait produire des synergies importantes au plus tard quatre ans après la réalisation de l’opération. Au total, la nouvelle entité regroupera 62 300 salariés dans plus de 60 pays.

 

La transaction prévue est unanimement soutenue par le Conseil d’administration d’Alstom et par le Conseil de surveillance de Siemens. Bouygues soutient pleinement l’opération et votera en faveur de l’opération au conseil d’administration d’Alstom et à l’Assemblée Générale.

 

La Commission européenne a rejeté mercredi 06 février 2019 le projet de fusion entre Alstom et Siemens, censé créer un champion européen du ferroviaire avec le soutien de Paris et Berlin face à la concurrence internationale, notamment chinoise.

 

« La Commission a interdit la concentration parce que les parties n’étaient pas disposées à remédier aux importants problèmes de concurrence que nous avons relevés », a déclaré la commissaire à la Concurrence, Margrethe Vestager.

 

Du côté de l’analyse technique :

 

 

Sur ce graphique weekly nous pouvons tracer un canal haussier qui à été cassé par le bas en octobre 2018. Les prix ont été chercher le deuxième retracement Fibonacci, les 38,20%. Nous pouvons noter un léger rebond sur ce niveau. Il sera intéressant de voir si les prix tiennent les niveaux des 23,60% Fibonacci auquel cas le titre pourrait reprendre sa tendance de base, haussière. Au contraire si ce niveau est refranchi à la baisse alors nous pourrons envisager de viser les prochains niveaux de support.

 

Notons que la MACD donne un potentiel signal d’achat, il faudra surveiller les prochaines clôtures weekly afin de voir si le signal est validé.

 

 

Sur ce graphique daily nous pouvons tracer une droite de tendance baissière qui fait obstacle au prix. Notons également la moyenne mobile 200 périodes qui viens coiffer les prix. Si l’actif passe sous sa première zone de support noté par le rectangle, alors nous pourrons envisager de viser la deuxième zone de support, sur les 33. En revanche si les prix traversent à la hausse la moyenne mobile ainsi que la droite de tendance baissière, nous pourrons y voir une reprise de la tendance haussière de base et s’attendre à un retour sur les plus haut à savoir 41,50€.

 

 

 

SIEMENS :

 


 

Sur le graphique weekly de Siemens, nous pouvons tracer une droite de tendance haussière long terme, ainsi qu’un overlap sur la zone des 100€.

 

Sur le plus court terme, les prix évoluent dans un canal baissier prenant départ en 2017.

 

Nous dirons que le sous-jacent a franchi l’overlap à la baisse pour venir chercher sa droite de tendance.

 

Deux scénarios se démarquent, le premier est un scénario haussier, si la droite de tendance est confirmée alors nous avons de grande chance de repasser au-dessus de l’overlap et ainsi allez chercher la moyenne mobile 200 voir le haut du canal. A l’inverse, si la droite de tendance est franchie à la baisse de manière significative, un signal de vente sera donné.

 

 

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Réalisé par Julien Leroy, avec l’aide de Marc Dagher.

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