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LE METAVERS : UN MONDE PARALLELE BIENTÔT REALITE

Depuis plusieurs décennies, les êtres humains imaginent et cherchent à prouver l’existence d’un monde parallèle. L’imaginaire collectif a toujours rattaché ce sujet rocambolesque à la science-fiction et pourtant de nombreux physiciens, dont le plus réputé d’entre eux Stephen Hawking, ont travaillé sur cette thématique de nombreuses années et cherché à prouver son existence. Aujourd’hui, l’idée a fait son chemin dans les esprits et certains s’en sont emparés avec comme ambition la création d’un univers totalement fictif où les hommes et les femmes pourraient se retrouver et vivre une sorte de vie parallèle. Son nom ? le Métavers.

 

LES ORIGINES DU METAVERS

En 1969, aux États-Unis émerge sous l’impulsion de la « Defense Advanced Research Projects Agency » un réseau, Arpanet, censé relier les universités avec l’armée américaine. Le but est d’utiliser l’informatique pour mettre au point un système de communication en réseau. Ces travaux ne sont pas les seuls à l’origine de l’Internet que nous connaissons aujourd’hui, mais on les considère comme les éléments fondateurs qui ont permis la mise en place du réseau planétaire. Cette révolution, à l’image du télégraphe, de la radio ou encore du téléphone, a façonné en partie notre société telle que nous la connaissons aujourd’hui.

Le métavers, concept qui prend vie depuis quelques années, arrive comme une révolution tout aussi importante et significative dans l’histoire de l’humanité. C’est une sorte de prolongement de l’Internet, une seconde naissance qui va permettre à celui-ci de prendre vie dans un « corps » pour exister réellement à nos yeux. Le mot métavers trouve son origine dans la langue grecque, tiré du mot anglais metaverse, avec une contraction de « meta » qui signifie « au-delà » en grec et de « univers ». Le mot apparait pour la première fois dans le livre publié en 1992 par Neal Stephenson intitulé Snow Crash. Dans ce roman culte, le héros principal évolue, après une crise économique mondiale, dans la vie réelle et dans le métavers. Au fil des années le concept du métavers a été popularisé et porté par les nouvelles technologies qui sont maintenant capables de générer une grande puissance de calcul permettant de mettre à disposition des utilisateurs les prémices d’un monde virtuel.

 

COMMENT PEUT-ON DÉFINIR LE METAVERS ?

Récemment, la firme aux plusieurs milliards d’utilisateurs, a fait parler d’elle en renommant le nom de sa maison mère Facebook par Meta. Ce virage stratégique opéré par Facebook a fait beaucoup de bruit. En effet, cette société dont l’image est entachée depuis quelques années par des scandales divers, a choisi de modifier sa façade publique et de rejoindre un mouvement futuriste, le métavers. Ce concept qui n’a pas été imaginé par Facebook ni par son créateur Marc Zuckerberg, pourrait entrainer une révolution, comme Internet à ses débuts, et modifier notre société dans son ensemble.

Le métavers est une notion difficile à définir car il touche à de nombreux domaines. Lorsque l’on parle de métavers, on parle tout d’abord d’intelligence artificielle (IA), un aspect essentiel à son développement. Dans l’idée du métavers, les individus auront un avatar, un double numérique, qui évoluera dans un univers virtuel qui persistera dans le temps. L’IA permettra de rendre possible cet univers fictif. Ainsi, Facebook a présenté un projet baptisé EGO4D qui regroupe un ensemble de données comprenant presque 3.000 heures de vidéos filmées à travers les yeux humains et conçues pour le développement d’IA. Grâce à ces vidéos, les chercheurs espèrent pouvoir développer des IA performantes et capables de mieux comprendre les expériences du monde réel. Un autre exemple concerne l’acquisition par Unity Software de Weta Digital pour 1,38 milliards d’euros. Unity Software, qui est une plateforme de création et d’exploitation de contenu interactif tridimensionnel en temps réel, souhaite utiliser le savoir-faire de Weta Digital pour produire des effets spéciaux numériques pour le métavers.

Ensuite, le métavers pourra également englober de nombreux domaines comme la blockchain, le cloud computing, la visioconférence, la diffusion d’évènement en direct… A terme, ce lieu virtuel, complètement immersif, sera certainement une reproduction du monde réel ou au contraire un monde totalement imaginaire et futuriste où les individus pourront travailler, participer à des loisirs, aller à des concerts avec des amis…

Le métavers ne devrait pas être la propriété d’une seule personne ou d’une entreprise. Ce monde virtuel devrait être autonome à l’image d’Internet. Le journal fredcavazza.net écrit : « le métavers est donc un web beaucoup plus immersif et surtout en trois dimensions. Et c’est justement ce qui est le plus complexe, car il y a un réel défi technique et fonctionnel pour passer de la 2D à la 3D ».  Pour fonctionner correctement et fidéliser le plus grand nombre d’utilisateurs, le métavers devra reposer sur deux piliers essentiels : premièrement, ce monde devra être ouvert, n’importe qui pourra le rejoindre comme le quitter. Ensuite, celui-ci devra durer dans le temps. Les utilisateurs doivent avoir envie d’y retourner et de bâtir quelque chose sur le long terme. Ainsi le métavers doit répondre à plusieurs exigences, comme l’authenticité des objets présents en son sein, la sécurité des données personnelles, une économie propre pour échanger des biens, des services… C’est seulement lorsque ces objectifs seront atteints et maitrisés que le métavers sera réellement immersif.

Le terme métavers étant apparu en 1992, on pourrait se demander pour quelles raisons celui-ci prend-il seulement maintenant de l’ampleur ? Conceptualiser un monde virtuel demande une grande maitrise technologique. Ainsi, c’est seulement depuis quelques années que la technologie a évolué et peut réellement permettre le développement d’un univers virtuel. Les logiciels (software) deviennent assez poussés notamment grâce à l’IA. Ensuite, le matériel (hardware) est aussi devenu plus performant et peut proposer une expérience relativement immersive. On peut penser à la société Oculus VR, rachetée en 2014 pour 2 milliards de dollars par Facebook, qui propose un casque de réalité virtuel. Et pour finir, la dernière brique essentielle qui a fait récemment son apparition : la blockchain.

 

 

LA BLOCKCHAIN, ESSENTIELLE AU METAVERS

La blockchain est arrivée en 2008 avec la mise en place du Bitcoin. Elle constitue un élément essentiel au fonctionnement des cryptomonnaies et est apparue au bon moment pour le développement du métavers. Elle permet en effet d’instaurer une confiance numérique et fait le pont entre le monde réel et le monde virtuel. Qu’est-ce que la blockchain ? Le site internet economie.gouv.fr définit la blockchain de la façon suivante : « la blockchain est en premier lieu une technologie de stockage et de transmission d’informations. Cette technologie offre de hauts standards de transparence et de sécurité car elle fonctionne sans organe central de contrôle. Plus concrètement, la blockchain permet à ses utilisateurs – connectés en réseau – de partager des données sans intermédiaire. » L’utilisation de la blockchain présente des avantages qui sont les suivants : une rapidité des transactions (de quelques secondes à quelques minutes), un système sécurisé grâce à la cryptographie et un gain de productivité et d’efficacité.

Ainsi, cette nouvelle technologie apportera deux éléments essentiels dans le métavers. Tout d’abord une rareté numérique avec une unicité des biens. En effet, dans un monde virtuel, il est facile de multiplier les choses. Apparu en 2015, un concept popularisé en 2021 a permis de remédier à ce problème, en se basant sur la blockchain, les NFT. Un NFT, Non Fongible Token ou Jeton Non Fongible en français signifie que, comme un billet de 5 dollars, ces jetons ne sont pas distinguables entre eux. Le site actualité informatique définit les NFT comme : « un jeton non fongible qui agit comme une sorte de certificat d’authenticité, montrant qu’un actif numérique est unique et non interchangeable. ».

De nombreuses entreprises se sont emparées du sujet. Ainsi, par exemple, la place de marché Opensea, qui gère 98% du total de tous les jetons non fongibles, propose de nombreux projets. Il est possible de créer des NFT sur cette plateforme, c’est-à-dire d’associer un jeton numérique à une image numérique pour l’authentifier. Mais il est aussi possible d’acheter et de commercialiser des NFT comme les cryptopunks qui sont des avatars pixélisés générés automatiquement.

Ainsi, les NFT qui sont basés sur la blockchain participent à la durabilité du métavers en authentifiant les éléments présents dans le métavers et donc obtenir une valeur numérique et par conséquent une rareté numérique. L’immersion qui est en résulte est encore plus réelle et prenante.

D’autre part, la blockchain apporte aussi au métavers un autre point essentiel, une unité d’échange, un moyen d’échange, quelque chose à l’image de l’or à l’époque qui pouvait être utilisé en échange d’un bien, d’un service… C’est un moyen d’interagir dans le monde virtuel, mais aussi de faire le lien entre le monde réel et le monde virtuel. Par exemple, vouloir acheter une casquette pour son avatar dans le métavers doit pouvoir se faire grâce à une monnaie fiduciaire. Celle-ci sera échangée contre du bitcoin par exemple et ensuite cette cryptomonnaie servira pour l’achat de la casquette dans le métavers. Certaines marques ont bien compris l’importance d’être présentes dans le métavers. C’est le cas de Nike qui, selon le magazine Forbes : « a déposé des demandes d’enregistrement de marque auprès de l’U.S. Patent and Trademark Office (USPTO, Bureau américain des brevets et des marques de commerce) pour plusieurs produits virtuels Nike, y compris des vêtements et des chaussures de sport. Selon plusieurs sources, ces démarches seraient la première étape vers le déploiement de produits virtuels Nike dans le métavers ».

 

LE METAVERS ET LES INVESTISSEMENTS POTENTIELS

Facebook a « démocratisé » le concept de métavers. De nombreux investisseurs se sont penchés sur le sujet et la banque américaine Morgan Stanley a décrit le métavers comme le prochain grand thème d’investissement. Mais quels sont réellement les projets sur lesquels il pourrait être intéressant de se pencher ? Il semblerait logique de se tourner vers Meta, autrefois Facebook. Cependant, ce projet futuriste prendra du temps. Meta n’a pas encore les ressources ni les infrastructures, ni la technologie complète pour proposer un monde virtuel viable.

Certaines entreprises sont déjà considérées comme potentiellement utiles à la construction du métavers. On peut citer Matteport INC, définie par ZoneBourse comme : « la plateforme de données tridimensionnelles (3D) de la société permet de transformer un espace en un jumeau numérique, qui peut être utilisé pour concevoir, construire, exploiter, promouvoir et comprendre l’espace. », ou encore Nvidia qui fournit des outils graphiques, composants informatiques essentiels à la construction du réseau métavers. Une autre entreprise, Roblox Corp, semble aussi attirer l’attention et selon le site Investing.com : « est peut-être ce qui se rapproche le plus d’un métavers social existant aujourd’hui ». Concrètement, Roblox est un jeu vidéo qui compte 43,2 millions d’utilisateurs actifs quotidiens, possède sa propre monnaie numérique et un large éventail d’expériences virtuelles uniques. Des développeurs externes créent constamment de nouveaux jeux et contenus à intégrer dans le jeu existant, qui sert de base au métavers en pleine expansion. Les 1,3 million de développeurs de la plateforme sont en passe de gagner collectivement 500 millions de dollars grâce à leurs créations en 2021, une première preuve que le métavers peut effectivement générer des revenus conséquents ».

Du coté, des cryptomonnaies et de la blockchain, plusieurs projets attirent l’attention. On peut citer, par exemple, le cas de l’entreprise Decentraland. Le site actualité informatique explique : « Decentraland est une plateforme de réalité virtuelle alimentée par Ethereum. Dans ce monde virtuel, vous achetez des parcelles de terrain que vous pouvez ensuite traverser, construire et monétiser. Il n’y a pas de limite à ce que vous pouvez faire. » Ce projet a suscité beaucoup d’enthousiaste auprès des investisseurs après l’annonce de Marc Zuckerberg, en prenant plus de 300% sur le prix de son jeton (le MANA) en deux semaines.

Le Play-to-Earn est aussi un projet d’investissement. Le site Coinacademy le définit comme : « un modèle de jeu dans lequel les joueurs peuvent gagner de l’argent réel ou d’autres récompenses en jouant. Le modèle de récompense varie en fonction des jeux, mais le principe reste de gagner des crypto monnaies qu’ils peuvent vendre pour de l’argent réel. ». Par exemple, le jeu développé par le studio Sky Mavis, Axie Infinity a permis à ces développeurs de récupérer plus de 3 milliards de dollars grâce à la vente de NFT. Cette entreprise est décrite par certains comme « le sosie de Pokémon mais sur la blockchain ».

Voici, quelques exemples, qui montrent succinctement le paysage économique du métavers dans les années à venir. De nombreux projets vont voir le jour avec surement la naissance de mastodontes qui prendront, à l’image des GAFAM, une place importante dans notre société. Personne ne va y échapper, cette révolution prendra certainement une place considérable dans nos vies et sera sûrement une échappatoire pour beaucoup de personnes. Mais attention à ne pas se perdre dans le métavers au risque de ne jamais en sortir…

 

D’un point de vue technique

  • Meta Platforms (anciennement Facebook)

Depuis mars Meta platforms est entré dans une phase de hausse au sein d’un canal ascendant dont il est sorti à la baisse suite à un scandale déclenché par un lanceur d’alerte au sein de la compagnie. Les cours ont trouvé un support sur la moyenne mobile 200 et viennent de repasser au-dessus des moyennes mobiles 50 et 100, relançant le titre dans une tendance haussière. Nous anticipons une continuation de la hausse en direction des 364,90$ (premier trait vert) dans un premier temps et puis vers les 384,60$ (second trait vert).

Scénario alternatif : la franche cassure de notre point pivot à 315,70$ (trait bleu) conduirait à une reprise de la baisse en direction des 293,15$ (trait rouge).

 

  • Decentraland (MANA)

Comme pour l’ensemble des cryptos, l’année 2021 est une très bonne année. Le MANA a su également en profiter. Depuis mai, la cryptomonnaie évoluait au sein d’un triangle duquel elle est récemment sortie à la hausse fin octobre. Suite au franchissement de la borne haute du triangle combinée à l’annonce de changement de nom de Facebook pour Meta, le MANA a progressé de plus de 463% en 4 jours avant de corriger et revenir au contact de sa moyenne mobile 20. La crypto qui évolue de nouveau dans une tendance haussière pourrait revenir sur les 3,80$ (premier trait vert) dans un premier temps avant de retourner sur ses plus-hauts historiques à 4,20$ (second trait vert).

Scénario alternatif : la franche cassure du point pivot à 3,10$ (trait bleu) pourrait entraîner un retour sur le support à 2,86$ (trait rouge) correspondant aux 38,2 du retracement de Fibonacci.

 

 

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Réalisé par Alix Delage-Mourroux, avec l’aide de Marc Dagher

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