La banque BNP Paris est l’une des plus vieilles banques françaises. Acteur du secteur incontournable tant en France qu’à l’international, elle est aujourd’hui le premier groupe bancaire français avec un produit net de 39,2 milliards d’euros.
Un peu d’histoire…
La BNP est, entre autres, l’héritière du Comptoir National d’Escompte de Paris (CNEP) créé en 1848. En effet, pour redresser le commerce français, le gouvernement provisoire de la Sedonde République avait institué la création d’un Comptoir National d’Escompte dans les villes industrielles et commerciales. La BNP fait donc partie des « Trois Vieilles » avec le Crédit Lyonnais (LCL) et la Société Générale, considérées comme les piliers du secteur bancaire français non mutualiste.
Après la Seconde Guerre mondiale, en 1946 plus précisément, le gouvernement décide de nationaliser les « Trois Vieilles ». Vingt ans plus tard, les « Trois Vieilles » dominent le paysage bancaire français. Le CNEP est alors la troisième banque française derrière le Crédit Lyonnais et la Société Générale. En 1966, pour renforcer la place de Paris, le ministre des Finances, Michel Debré, décide de fusionner les troisième et quatrième plus grandes banques françaises, soit le CNEP et la BNCI (Banque Nationale pour le Commerce et l’Industrie ) pour donner naissance à la Banque Nationale de Paris.
En 1999, une bataille boursière très médiatique oppose BNP et Société Générale pour le contrôle de Paribas. Après l’annonce du projet de fusion entre Paribas et Société Générale en février 1999, BNP lance le mois suivant une offre publique d’échange sur la Société Générale et la Paribas, proposant 11 actions BNP pour 8 Paribas et 15 actions BNP pour 7 Société Générale. Fin août, le Conseil des Marché Financiers juge cette double OPE recevable. La BNP détient alors 37% du capital de Société Générale et surtout 65% du capital de Paribas.
Cette fusion de BNP et Paribas donne naissance alors au plus grand acteur bancaire français, le groupe BNP Paribas. Celui-ci réunissant en effet la BNP, banque de détail solide et bien connue du grand public, et Paribas, banque d’affaires de haut vol.
Comme évoqué précédemment, BNP Paribas est le premier groupe bancaire français, avec un produit net bancaire (PNB, équivalent du chiffre d’affaires) en hausse de 2% en 2014 à 39,2 milliards d’euros. Son chiffre d’affaires se répartit comme suit :
- Banque de détail (60,1%) – dont près de la moitié en France.
- Banque de financement et d’investissement (30,6%).
- Gestion institutionnelle et privée, et assurance (9,3%).
Son résultat net s’élève à 157 millions d’euros sur l’ensemble de l’année 2014 soit un bénéfice trois fois supérieurs aux attentes. Cependant, l’année 2014 est exceptionnelle dans la mesure où ce même bénéfice est 30 fois inférieur à celui de 2013 ! En effet, le groupe a dû verser 6,6 milliards d’euros aux autorités bancaires américaines pour ne pas avoir respecté des embargos économiques. « Le groupe réalise donc une belle performance compte tenu des circonstances avec un résultat net de 7 milliards d’euros hors éléments exceptionnels » s’est félicité Jean-Laurent Bonnafé, directeur général du groupe. Par ailleurs, BNP Paribas conserve un haut niveau de solvabilité : son ratio de fonds propres (apport des actionnaires + bénéfices mis en réserve rapportés aux crédits consentis) atteignait 10,3% fin décembre 2014 ; stable par rapport à 2013.
Sur les neuf premiers mois de cette année, BNP Paribas a publié des résultats sans surprises mais rassurants. Le produit net bancaire s’élève à 32,49 milliards d’euros, en hausse de 12% par rapport aux neuf premiers mois de 2014. Et le résultat net du groupe s’établit à 6,03 milliards d’euros. Hors élément exceptionnel, il est en forte hausse de 10,5% illustrant la bonne performance du groupe sur la période.
Cependant, le groupe bancaire a trébuché en février dernier à l’annonce de ses prévisions de résultat pour 2016. La banque s’attend à évoluer dans un environnement moins favorable. Elle évalue en effet à 500 millions d’euros l’impact des nouvelles règlementations prudentielles américaines et européennes sur son résultat net 2016.
Conséquence plus ou moins directe des nouvelles réglementations, BNP Paribas a annoncé en début de mois la cession dans le cadre d’un placement privé de 20,5 millions d’actions Klépierre, soit un montant total d’environ 829 millions d’euros, correspondant à 6,5% de la société. Cette opération aura un impact positif de 5 points de base sur le ratio de fonds propres « durs » (premier tiers).
Maintenant, et comme à l’accoutumée, passons à la partie qui reste notre spécialité et observons le graphique des cours de la première banque française pour voir ce que l’avenir pourrait nous réserver techniquement parlant…
Attention tout de même au diamant !
Que peut-on voir sur le graphique ci-dessus sur les dix dernières années ?
- On remarque tout d’abord que les cours ont marqué une nette et violente phase corrective suite à la fameuse crise du subprime (été 2007) en trois temps traditionnels jusqu’en début 2009.
- On voit ensuite que, entre mars et septembre 2009, les cours sont venus fortement rebondir, reprenant presque 200% de leur valeur !
- Puis, entre septembre 2009 et juillet 2001 , ils ont dessiné un wedge (biseau) d’étranglement capé solidement par le seuil clé autour des 48 euros.
- La cassure baissière de ce biseau a ouvert la voie à une très forte chute rapide, qui a trouvé son plus-bas en septembre 2011.
- On constate enfin que depuis septembre 2011, les cours évoluent dans un large canal ascendant, répondant en son sein à la fois aux overlaps ou aux figures de continuation (type triangle ou drapeau…).
L’ensemble de ces facteurs nous incite à jouer la poursuite de la hausse au sein dudit canal, mais il faudra tout de même faire très attention au potentiel diamant actuel «(en violet sur notre graphique) qui reste une figure de retournement classique.
Quelles sont donc les conséquences d’une telle observation ?
– Pronostic :
Sans écarter une légère poursuite initiale de la correction actuelle qui devrait être limitée par le pullback sur la fameuse zone de résistance autour des 50 euros et tant que notre point pivot situé sur le palier clé des 48 euros n’est pas nettement enfoncé, nous optons pour une poursuite de la hausse avec un objectif principal autour des 78 euros (projection de Fibonacci classique de 100% du dernier large mouvement haussier). Ce scénario devra cependant être validé par la cassure de la résistance intermédiaire située sur les 67,75 euros (plus-hauts de juin 2007).
Alternativement cependant, le net passage au-dessous des 48 euros induirait très vraisemblablement une plus ample consolidation avec un nouveau test du fameux overlap situé autour des 43,30 euros. Seul le franc enfoncement de ce niveau permettra par la suite d’envisager une reprise de la tendance baissière de plus long terme.
– Strategy box :
Comment optimiser sa stratégie en jouant ce scénario ?
Il existe de nombreux moyens de jouer les mouvements de hausse ou de baisse en Bourse. Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».
De plus, il existe chez la plupart des émetteurs des turbos permettant d’intervenir sur ce titre phare du secteur bancaire. Par ailleurs, sachez que DT Turbo, en étroite collaboration avec les émetteurs en question, a désormais la possibilité d’obtenir des turbos sur commande, avec un délai de 24 heures seulement !
Pour l’heure, laissez-nous vous présenter l’évolution de notre portefeuille DT Turbo qui a pris 63% sur le S1 2015 consolidé :
Des résultats qui se passent de commentaires !
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A bon entendeur…
Marc Dagher, avec l’aide de Jean-Christophe Cabiron
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