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TWITTER, LE JOUJOU DE MUSK QUI VALAIT 44 MILLIARDS

A Pretoria, dans la fraicheur du matin, un enfant est né. 50 ans plus tard, à peine, cet enfant devient l’homme le plus riche du monde. Ce nouveau-né est Elon Reeve Musk, le milliardaire afro-américain excentrique qui bouleversera au fil des années les codes de l’entreprenariat, de l’automobile, de la finance ou encore de la conquête spatiale. L’homme s’est créé un empire en poussant le capitalisme à son paroxysme et en achetant tout récemment le réseau social Twitter pour plusieurs milliards. Plus de 217 millions d’utilisateurs par mois, 6.000 tweets envoyés par seconde, 7.500 employés et plus de 35 bureaux à l’international, Twitter est un poids lourd dans le domaine et pourtant… il n’aura fallu que quelques semaines au milliardaire pour mettre la main sur ce réseau social. Naturellement, ce rachat fait couler beaucoup d’encre…

 

LA GALAXIE ELON MUSK

Elon Musk est un petit génie. Jeune, celui-ci lit beaucoup, s’intéresse à tout et commence très tôt à se plonger dans l’informatique, domaine prolifique qui est à l’époque à l’aube de son explosion. Commençant ses études en Afrique du Sud puis au Canada, il abandonne les bancs de l’école pour créer sa première start-up, Zip2, qu’il revend très vite 22 millions de dollars. Ensuite, Elon fait son entrée dans le monde de la finance en créant X.com en investissant de sa poche 12 millions de dollars. Le projet : une banque en ligne, une idée révolutionnaire dans les années 90. Dans le début des années 2000 sa société compte déjà 200.000 clients. Dans les années qui vont suivre, par un jeu de rachat et de fusion, sa société va devenir la bien connue Paypal. Lorsque eBay rachète pour 1,5 milliard de dollars Paypal quelques années plus tard, Elon Musk, qui est alors l’actionnaire principal, empoche 250 millions de dollars. Un gros pactole, mais celui-ci ne va pas s’arrêter là.

S’ensuit une épopée dans les domaines du spatial et de l’automobile où l’homme va jongler entre deux entreprises avant-gardistes dans leur domaine.

Avec Tesla, c’est la voiture électrique équipée de nouvelles technologies en tout genre. Là, Elon Musk pousse l’innovation avec le lancement d’un réseau de bornes de recharge électrique rapide, la construction d’une gigantesque usine de batteries dans le Nevada ou encore le développement de logiciels de pilotage automatique des véhicules. L’entreprise n’a cependant pas traversé que des bonnes passes : « En réalité, la production a été lente à monter en puissance, au point que les rumeurs de faillite sont revenues en 2018. Il a fallu attendre 2020 pour que la firme, qui a ouvert une usine à Shanghai et en construit deux nouvelles à Berlin et à Austin (Texas), livre 500.000 véhicules par an – contre 10 millions pour le leader mondial, Toyota – et fasse pour la première fois un bénéfice – 860 millions de dollars, pour un chiffre d’affaires de 31 milliards. Lors de l’annonce de ce résultat, l’action Tesla s’est envolée et Elon Musk est devenu l’homme le plus riche du monde » écrit le journal Le Monde.

Du côté de Space X, la tache semble plus titanesque. Le projet : développer des fusées réutilisables pour en abaisser le coût. Prestataire privé lancé en 2002 par Elon Musk, l’entreprise a maintenant 20 ans et elle se porte à merveille. D’un côté, elle est en charge de transports de frêt et d’astronautes vers la station spatiale, d’un autre elle s’intéresse à l’aventure sur Mars et, pour finir, elle développe en parallèle le programme StarLink qui vise à permettre l’accès haut débit à Internet par satellite sur Terre. L’entreprise est maintenant bien établie et son modèle est rentable. En octobre dernier, le journal Les Echos écrivait : « SpaceX s’envole vers un nouveau record. Après la vente d’actions par des investisseurs existants, la valorisation de la société spécialisée dans le fret et l’exploration spatiale a dépassé les 100 milliards de dollars. L’entreprise dirigée par Elon Musk est désormais la deuxième licorne la plus valorisée au monde, selon CB Insights, derrière le chinois Bytedance et devant la fintech Stripe ».

Tesla et SpaceX, qui sont les deux joujoux du milliardaire, ne sont pas les seuls projets d’Elon Musk. Il s’est aussi lancé dans le développement d’une entreprise, Boring Company, qui construit des tunnels sous les villes pour désengorger les routes et diminuer les bouchons. Aujourd’hui, cette entreprise est maintenant valorisée à plus de 5,2 milliards d’euros. Un autre projet fou : Neuroalink. Le but ? Connecter le cerveau humain à un ordinateur. Ceci permettrait de développer les capacités humaines, de stocker la mémoire… Un dernier projet, lui aussi novateur est l’Hyperloop. Le journal l’Express écrit : « L’idée est de déplacer des capsules – de passagers comme de fret – sur des coussins d’air le long d’une voie faite d’un tube à basse pression. Le projet est ouvert aux offres concurrentes de plusieurs entreprises, dont la startup Hyperloop One qui a fait la démonstration d’un prototype en public, près de Las Vegas. Il permettrait à terme de relier en 30 mn les 600 km séparant Los Angeles de San Francisco, selon ses ingénieurs ». Avec tous ces projets, monsieur Musk est indubitablement homme qui touche à tout.

 

LE RACHAT DE TWITTER, QUELLES MOTIVATIONS ?

Le 25 avril dernier, le conseil d’administration de Twitter accepte le rachat de la société par Elon Musk pour 44 milliards de dollars. N’étant pas seul dans l’opération celui-ci devra tout de même débourser 38,9 milliards de dollars de son côté. En effet, des entreprises telles que Binance, Oracle ou encore des fonds d’investissement ont apporté plus de 7,139 milliards de dollars sur la table selon un document de la SEC (Securities and Exchange Commission). Pour Elon Musk ce rachat interviendrait dans le but : « qu’il existe une arène inclusive pour la liberté d’expression. C’est important pour le fonctionnement de la démocratie et des Etats-Unis en tant que pays libre pour de nombreux autres pays. Avoir une plateforme publique en laquelle les utilisateurs ont massivement confiance, largement inclusive, c’est extrêmement important pour le futur de la civilisation ». Seulement, ce rachat pose des questions chez les utilisateurs, économistes et le monde entrepreneurial. Twitter n’est pas un réseau social si important, il compte quelques 280 millions d’utilisateurs contre 2 milliards pour Facebook. Mais il est très utilisé par le milieu politique et l’industrie des médias.

Derrière ce rachat, Elon Musk doit bien avoir un projet. L’homme prône la liberté d’expression, le fait de rendre ce réseau social rentable ou encore de sortir de la bourse l’entreprise pour plus de liberté, mais la personnalité d’Elon Musk et ses expériences passées font penser qu’il pourrait avoir d’autres idées en tête. On peut imaginer l’impensable. Néanmoins, la liberté d’expression mise en avant pour les causes de son rachat de Twitter peut très bien se comprendre. Avec plus de 90 millions d’abonnés sur la plateforme, c’est une personne très influente et celui-ci n’hésite pas à prendre position pour dire ce qu’il pense vraiment. On peut imaginer qu’Elon Musk veuille poursuivre, avec une forme d’absolutisme, son épopée « anti liberticide » sur les réseaux sociaux. Seulement, une chose que le milliardaire a bien comprise, c’est qu’à l’ère actuelle, l’influence des réseaux sociaux est colossale. Choisir de mettre telle ou telle chose en avant peut avoir des répercussions économiques, politiques, sociétales et même environnementales très importantes.

En un mot, les spécialistes et les associations ont peur pour la stabilité de la « démocratie ». Sans restriction appliquée par les équipes de Twitter, le danger peut être important. Frances Haugen, une lanceuse d’alerte, ancienne employée chez Facebook a déclaré selon le journal l’ADN que : « Avant les élections, certains paramètres ont été activés pour réduire la diffusion de la désinformation et de la haine en ligne. Mais ces paramètres ont été désactivés juste après l’élection présidentielle « pour prioriser la croissance plutôt que la sécurité. Pour moi c’est une trahison envers la démocratie ». Quelques mois après l’élection, Facebook a été massivement utilisé pour organiser l’insurrection du Capitole le 6 janvier 2021, rappelle 60 Minutes. La lanceuse d’alerte ne verbalise pas clairement le lien entre Facebook et ces événements. Mais des captures d’écran qu’elle a fournies à 60 Minutes montrent que sur le réseau social interne de l’entreprise, des salariés mettaient en lien les non-mesures prises par la plateforme et l’insurrection du Capitole ».

Pour conclure, Elon Musk semble attacher une importance toute particulière à la liberté d’expression. Pouvoir libérer la parole sur ce réseau social pourrait l’avantager sur des points stratégiques comme l’acception des cryptomonnaies (domaine dans lequel il investit beaucoup) ou bien des décisions politico-économiques. Toutefois, cette affaire risque d’être suivie de près et de servir d’exemple. Les risques comme les bénéfices sont connus de tous, mais leur ampleur reste encore à déterminer. Elon Musk se porte en chef de file pour cette aventure mais attention au retour de boomerang qui, s’il n’est pas maîtrisé, pourrait être dévastateur.

 

D’un point de vue technique

  • Twitter

Depuis fin 2014, le titre Twitter évolue au sein d’un large canal ascendant (ici en violet) alternant entre vagues de hausse et vagues de baisse. Après avoir fortement monté entre le point bas de mars 2020 durant la crise du Covid et ses plus-hauts historiques de février 2021, le titre est à nouveau entré dans une phase de correction (qui a pris place en trois temps traditionnels) avec un retour sur la borne basse du canal. Depuis les cours ont repris une tendance haussière qui reste pour le moins poussive. En cas de dépassement de l’oblique de résistance (trait noir), les cours pourraient reprendre la direction des 60$ (premier trait vert) dans un premier temps avant de revenir vers les plus-hauts historiques à 80,75$ (second trait vert) dans un second temps.

A l’inverse, en cas de non-dépassement de l’oblique de résistance, les cours pourraient reprendre la direction des 40$ (premier trait rouge) en amont d’une plus forte baisse vers les 20$ (second trait rouge) correspondants aux plus-bas de mars 2020.

 

  • Tesla

En 2021, le titre Tesla évoluait au sein d’un triangle duquel il est sorti par le haut en août de la même année. Les cours ont alors accéléré à la hausse pour marquer des plus-hauts historiques à 1.244$ en novembre. Depuis, le titre évolue au sein d’un canal descendant, alternant entre vagues de hausse et vagues de baisse. Actuellement, les cours semblent se diriger vers la borne basse du canal à 700$ (premier trait rouge). En cas de cassure de ce niveau, le titre pourrait connaître une plus ample correction jusqu’à la forte zone de support à 544$ (second trait rouge).

A l’inverse, si les cours rebondissent sur la borne basse, on pourrait alors prendre la direction du seuil psychologique des 1 000$ (premier trait vert) avant de revenir sur les plus-hauts historiques à 1 244$ (second trait vert).

 

 

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