Les deux principaux constructeurs Français, Peugeot (comprendre en fait PSA, l’alliance Peugeot-Citroën) et Renault, ont publié d’excellents résultats financiers en février dernier. Renouant avec les bénéfices, les deux groupes tricolores se projettent avec confiance et ambition vers l’avenir.
PSA est le premier groupe automobile français en termes d’unités prouites : 2,97 millions l’année dernière, dont un tiers en France, bien boosté par le succès de son modèle DS. En face, Renault a vendu 2,8 millions de véhicules dans le monde, soit une hausse de 3,3% sur un an.
Avantage Renault sur les résultats.
Au niveau du chiffre d’affaires, Renault affiche un montant de 45,3 milliards d’euros, en hausse de 10,4 points par rapport à 2014. Sa rentabilité est très bonne avec près de 3 milliards d’euros de résultat net (+48,1% sur un an). De son côté, Peugeot affiche également un CA en hausse (+5,7%) pour atteindre 56,3 milliards d’euros. Mais surtout, le groupe renoue enfin avec les bénéfices. L’entreprise affichant des pertes à hauteur de 550 millions d’euros sur l’exercice 2014, son résultat net s’établit aujourd’hui à 1,3 milliard d’euros (+112%).
Feu vert pour les prévisions en France.
Renault a brillé, enregistrant son meilleur total de ventes en France depuis 2011, avec 291 755 véhicules à fin juin dernier (+11%). Le constructeur a ainsi augmenté sa part de marché à 26,5% (+0,6 point) talonnant Peugeot qui affiche 28,7% (-0,7 point), toujours en pôle position sur l’hexagone.
Le dynamisme commercial de cette première moitié d’année a conduit le CCFA (Comité des Constructeurs Français d’Automobiles) à relever de 2 à 5% sa prévision de croissance pour le marché automobile français cette année.
Renault-Nissan : une alliance qui roule.
Renault et Nissan ont annoncé, mardi 5 juillet, avoir enregistré 4,3 milliards d’euros d’économies grâce à leurs synergies en 2015, soit une hausse de 13% par rapport à l’année 2014. Le partenariat stratégique entre les deux entreprises a atteint, avec un an d’avance, l’objectif fixé par le P-DG du groupe, Carlos Ghosn.
Mitsubishi pour de nouvelles synergies.
Nissan a récemment annoncé qu’il entrait dans le capital de son compatriote en difficulté à hauteur de 34% pour 2,3 milliards de dollars. Ainsi, le groupe Renault-Nissan se renforce et combat désormais dans une autre catégorie. En effet, avec un potentiel de près de 10 millions de véhicules par an, le groupe pourrait se hisser sur le podium des constructeurs mondiaux, venant s’immiscer sur le devant de la scène au côté de trois autres géants : Toyota, Volkswagen et General Motors.
Sanction post-Brexit.
Depuis les résultats du référendum britannique en faveur du Brexit, les actions des constructeurs automobiles français ont sérieusement chuté, même si elles tentent assez bien de rebondir depuis.
Le marché français, bien plus important que le marché britannique a fortement accéléré au premier semestre de cette année. Par rapport aux cours de clôture du 23 juin dernier (date du référendum britannique), les actions Peugeot et Renault ont reculé respectivement de 17% et 10% après être passées au plus bas par des chutes de 30% et 22% !
Le Brexit, accompagné de la dévaluation de la livre face à l’euro, a secoué le secteur automobile européen sur les marchés, du fait de la crainte d’un effondrement de l’industrie outre-Manche. Peugeot accuse le coup encore plus sévèrement que son concurrent français, étant plus sensible à la conjoncture britannique. Avec 8,5% du marché, contre 4,3% pour Renault, Peugeot est le quatrième acteur au Royaume-Uni.
Ce choc boursier a pris une ampleur importante pour les deux constructeurs automobiles, pourtant les volumes écoulés au Royaume-Uni ne représentent qu’une partie assez faible du total des volumes. De plus, la société des constructeurs automobiles britanniques a confirmé sa prévision d’un volume de ventes de 2,7 millions pour 2016 (+2,7% par rapport à 2015).
Si l’on étudie la santé des constructeurs automobiles français sous le prisme de l’évolution du marché, la situation apparaît bien plus positive. En effet, les immatriculations de véhicules particuliers neufs ont affiché une hausse de 8,3% en France au premier semestre 2016.
Maintenant et comme à l’accoutumée, passons à la partie qui reste notre spécialité et observons les graphiques des deux principaux constructeurs automobiles français.
Des signaux baissiers inquiétants…
- GRAPHIQUE DE PEUGEOT:
Que voit-on sur le graphique ci-dessus de ces 10 dernières années ?
- On y distingue d’abord une très nette phase de consolidation en trois temps classiques entre les mois de juillet 2007 et novembre 2012 qui aura vu les cours toucher des plus-bas avec un swing-move assez propre (en violet sur notre schéma ci-dessus).
- On y voit ensuite la reprise initiée à partir de ce point bas ; reprise qui s’est appuyée sur une oblique ascendante.
- On y remarque aussi que, depuis mai 2015, les cours ont marqué une pause au sein d’un triangle dont la base était matérialisée par un fort overlap à 11,7 euros…
- On y observe enfin et tour à tour la cassure de l’oblique de support ascendante ainsi que le passage sous l’overlap (cf. cercle rouge).
On a donc pu, dans un premier temps, observer les faiblesses techniques qui nous font penser que le titre Peugeot devrait malgré tout maintenir une tendance baissière à moyen terme.
– Pronostic :
Sans écarter une légère poursuite du rebond actuel et un éventuel retour vers le gap du Brexit autour des 12,60 euros, et tant que notre point pivot situé sur les 14 euros (haut du triangle et pullback de l’ancienne oblique de support) n’est pas nettement dépassé, nous optons pour une reprise de la tendance baissière avec un premier objectif sur le seuil psychologique des 10 euros. Sous ce palier, une accélération en direction du pullback vers les 7,95 euros serait à envisager.
Alternativement cependant, le net passage au-dessus des 14 euros induirait une possibilité de reprise haussière de plus long terme en direction de la résistance clé située sur les 20,30 euros.
– Strategy box :
- GRAPHIQUE DE RENAULT:
De même, que voit-on sur le graphique ci-dessus de ces 10 dernières années ?
- On voit tout d’abord qu’après la fameuse crise de 2007-2009, qui a vu les cours de l’action s’effondrer en flèche, une reprise haussière a permis de retrouver, en plus de 6 ans tout de même, les niveaux précédents.
- On y remarque aussi que les cours étaient contenus, depuis le mois de mars 2009, entre deux obliques, pas tout à fait parallèles ; une oblique de résistance sur laquelle les cours sont venus s’appuyer 8 fois, et une oblique de support qui a contenu les pressions vendeuses à 6 reprises.
- On y distingue également le palier de résistance clé des 100 euros. Ce niveau correspondant à la fois au plus-hauts de juillet 2007, à un seuil psychologique, et à la zone d’arrêt qui a contenu les pressions acheteuses entre les mois d’avril et décembre 2015.
- On y observe enfin la cassure de la forte oblique de support ascendante (cf. cercle rouge).
Là aussi, on a donc pu, dans un premier temps, observer les faiblesses techniques qui nous font penser que le titre Renault pourrait lui aussi maintenir une tendance baissière à moyen terme.
– Pronostic :
Sans écarter une légère poursuite du rebond actuel et un éventuel retour vers le gap du Brexit autour des 76 euros, et tant que notre point pivot situé sur les 84 euros n’est pas nettement dépassé, nous optons pour une reprise de la tendance baissière avec un premier objectif sur le seuil des 60 euros. Sous ce palier, une accélération en direction de l’overlap vers les 43 euros serait à envisager.
Alternativement cependant, le net passage au-dessus des 84 euros induirait une possibilité de reprise haussière de plus long terme en direction de la résistance clé située sur les 100 euros.
– Strategy box :
Comment optimiser sa stratégie en jouant ce scénario ?
Il existe de nombreux moyens de jouer les mouvements de hausse ou de baisse en Bourse. Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».
De plus, il existe chez tous les émetteurs de nombreux turbos permettant d’intervenir sur la baisse de ces titres phares du secteur automobile. Par ailleurs, sachez que DT Turbo, en étroite collaboration avec les émetteurs en question, a désormais la possibilité d’obtenir des turbos sur commande, avec un délai de 24 heures seulement !
Voici, pour vous convaincre si besoin, le tableau des performances consolidées sur les quatre premières années du service :
Des résultats qui se passent de commentaires !
Nous rappelons d’ailleurs à ce sujet que nous affichons en permanence et en toute transparence ces performances sur la page d’accueil de notre site Dagher Trading.
Aussi, si vous souhaitez profiter de telles recommandations n’hésitez pas à lire notre brochure détaillée remise à jour récemment afin de bien vous renseigner (notamment sur les risques encourus) et, qui sait par la suite, à nous rejoindre en cliquant ici.
A bon entendeur…
Marc Dagher, avec l’aide de Thomas Vesperini
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