Franchement, ce nouveau billet est un peu une sorte de « coup de gueule ».
Parce qu’on ne peut décemment être un tant soit peu au fait de ce qui se passe réellement sans avoir envie de s’offusquer, profondément, de cette triste réalité.
Et, au risque de paraître consensuel dans ce sens là, c’est révoltant de voir à quel point on peut prendre les gens pour des imbéciles (pour rester poli) !
La Dette…
Avec un grand « D ».
Le sujet du jour. Qui fâche. Et heureusement d’ailleurs.
Mais, hélas, qui fâche sans aucune efficacité !
La question n’est plus de savoir s’il existe une Dette des Etats, non.
La question est de savoir quand est-ce que lesdits Etats cesserons de se voiler la face.
Parce que, soyons clairs : il n’y aura pas de véritable reprise économique tant que les gouvernements ne prendront pas sérieusement les choses en main.
Pour ce faire, deux facteurs sont primordiaux : courage et intelligence.
Facteurs qui semblent cruellement faire défaut aujourd’hui. Tant l’un que l’autre d’ailleurs. Quand bien même l’on sait que c’est en se voilant la face qu’on marque son manque d’intelligence.
Alors ?
Ceux qui me suivent le savent, je n’ai pas la langue dans ma poche mais je ne suis pas non plus adepte des polémiques ni des longues analyses de fond. Je laisse cet exercice périlleux et ô combien intéressant à mes confrères suffisamment doués en la matière.
Moi, je constate juste les effets d’une telle politique économique globale sur l’évolution des marchés. Quand on sait à quel point sont naturellement corrélés ces domaines (inutile de refaire l’histoire de la poule et de l’œuf) et quand on sait combien la Bourse reflète l’état et la fiabilité économiques, on ne peut que rester consternés de voir ce qu’il se passe.
Mais, que se passe-t-il justement ?
Bien trop de choses pour que je puisse prétendre vous en faire ici une liste exhaustive, mais voici quelques exemples révélateurs de ce marasme dérangeant et déroutant…
Aucune tendance depuis 2010 !
Source : www.traderforce.com
Comme on peut le voir sur le graphique ci-dessus, les cours sont, depuis début 2010, sans véritable tendance, alternant même parfois de forts mouvements haussiers avec de forts mouvements baissiers, ne permettant aucune lisibilité et donc, rendant le travail des traders très difficile quant au choix d’une stratégie à déterminer.
Par ailleurs, on peut voir que, désormais, selon le canal quasiment plat que nous avons dessiné, c’est la baisse qui devrait continuer de s’imposer pour le moment, au moins jusqu’au prochain seuil de support clé situé entre les 3350 et 3400 points.
Il faudra alors espérer que cette zone puisse contenir les pressions vendeuses, car sinon, il faudra se faire pas mal de souci sur le plus long terme…
Que révèle cette – pénible – situation ?
D’abord, comme dans toute période d’indécision, ce genre de situation révèle la présence d’antagonismes évidents. Et, plus la période en question perdure, plus lesdits antagonismes sont forts et troubles. En effet, les investisseurs et autres intervenants des marchés n’arrivent pas à se positionner réellement, à trouver confiance dans un sens, ou même dans l’autre. Ceci révèle aussi la présence de problèmes économiques latents et l’incapacité de savoir vraiment si on va pouvoir ou non les résoudre, ni comment.
Aujourd’hui, ces antagonismes se cachent sous la forme de la Dette mais ils peuvent prendre parfois de multiples facettes totalement différentes : contexte politique, contexte social, politique économique de la FED, politique économique de la BCE, crise des subprimes, menace des CDS (Credit Default Swaps, voir la définition en cliquant ici), conjoncture globale ou particulière, etc.
Aussi, en tentant une approche plus panoramique des différents types de marchés auxquels on peut être confronté, on peut distinguer 5 grandes familles, qui répondent chacune à un contexte de marché général…
Décortiquons donc tout ça ensemble…
Les 5 grandes familles de contextes de marché
1. Premier cas : nette tendance haussière
C’est naturellement et logiquement le cas préféré de tous.
Des marchés haussiers, sans signaux de faiblesse, une économie porteuse, voire saine, et un trading ma foi confortable et agréable qui pourrait se résumer ainsi : « j’achète, je vends… et je recommence ! ».
2. Deuxième cas : nette tendance baissière
C’est un cas de période de crise, voire de krach, qui n’est pas pour rassurer mais qui demeure néanmoins parfois nécessaire, l’économie étant cyclique, de facto.
Là, c’est un peu l’image du « couteau qui tombe », s’apparentant souvent à des périodes dites « de purge ». Si certains ont du mal à gérer dans de telles périodes, pour un trader comme moi sur turbos, et en dépit du légitime cas de conscience, c’est un contexte qui me plaît assez, et qui me permet de jouer aisément sur des turbos Put.
3. Troisième cas : tendance haussière moins nette
C’est le cas où nous sommes dans des marchés haussiers, avec d’assez importantes phases de consolidations intermédiaires.
Ces phases correspondent souvent à des périodes creuses, de doutes relatifs, mais pas suffisants pour remettre en cause la tendance de fond. Par exemple, une forme d’austérité bancaire s’installe et fait ralentir les marchés puis, les autorités compétentes décident une baisse des taux qui favorise aussitôt la reprise de l’élan haussier…
D’un point de vue stratégique, il faut juste apprendre à repérer ces phases de temporisation : idéalement, savoir anticiper leur démarrage, et leur sortie !
4. Quatrième cas : tendance baissière moins nette
Là, nous sommes dans un marché globalement baissier, mais hors période de crise profonde. Aussi, les phases de baisses alternent avec des moments de répit, où le marché respire un peu avant de devoir replonger de plus bel.
C’est le cas par exemple quand on traverse des périodes un peu difficiles,
Stratégiquement, c’est un peu plus délicat, car on joue moins facilement la baisse relative que la forte baisse, ou que la hausse relative. Mais avec une bonne lecture, on peut tenter soit de jouer les rebonds intermédiaires de façon spéculative, soit de jouer la baisse de façon un peu plus sécuritaire, avec une prise de risque plus réduite et donc, forcément, un potentiel de gain moins conséquent.
5. Cinquième cas : pas de tendance
C’est, de loin, le plus pénible des marchés. La plaie de tous les investisseurs, et surtout les spéculateurs. Un marché amorphe. Ou, comme actuellement, totalement erratique. Avec de fortes périodes d’alternance mais aucun biais réellement marqué.
Pour la partie stratégie, c’est la croix et la bannière ! Souvent certains tentent des coups de poker, avec plus ou moins de réussite. D’autres, plus prudents, se tiennent résolument à l’écart. D’autres enfin essayent avec minutie de déceler quelques bons coups, et tentent leur chance avec parcimonie. D’ailleurs, je viens de sortir d’une ligne sur un turbo Put Publicis à plus 70% de gain ! N’hésitez donc pas à vous renseigner et nous rejoindre si vous voulez en profiter également en cliquant ici.
Et en guise de conclusion…
Je reviens sur l’origine de cet article, et mon indignation !
Un jour viendra où la prise de conscience se fera, et où les gouvernements réagiront. Ce jour-là, et ce jour-là seulement, les marchés pourront repartir pour de bon.
Ce jour-là pourrait être très proche, voire demain, si seulement les soi-disant bien-pensants cessaient de se voiler la face… et de nous prendre pour des idiots.
Mais, on l’a vu courant 2007 avec la crise des subprimes, le jeu de la patate chaude semble hélas être un jeu traditionnel chez ces gens-là. De bulle en bulle, il va donc patiemment, prudemment et tristement falloir attendre que ça pète !
Oui, en effet, même si le problème de la Dette économique est grave et bien réel, il semble pourtant moins honteux que celui de la Dette morale de nos dirigeants !
A bon entendeur…
Marc Dagher