A l’approche de la 59ème élection américaine prévue pour le 3 novembre 2020, des signes d’instabilité financière se distinguent dans le pays. Actuellement, le taux d’inflation oscille aux alentours d’1% aux Etats-Unis mais est-ce que cela va-t-il durer ?
L’action de la Fed est définie par trois axes, assurer le plein emploi, la stabilité des prix, et le maintien de taux d’intérêt bas. Par ces axes, la politique monétaire de la Fed impacte profondément la vie financière des américains.
Le comité de politique monétaire qui décide de la fluctuation des taux directeurs a évoqué une stratégie visant un taux d’inflation à 2%, voire légèrement supérieur. Dans un contexte de pandémie, où le chômage fait rage, la Fed souhaite maintenir ses taux d’intérêt proches de zéro dans le but de soutenir l’économie et de relancer la progression de l’emploi.
Cette volonté de création monétaire a donc engendré les taux d’intérêt extrêmement faible. Ces taux sont inférieurs au taux d’intérêt d’équilibre à long terme (« taux d’intérêt naturel ») mais, dans un pays qui n’arrive pas à contenir le virus, augmenter le taux d’intérêt semble dangereux au vu de la fragilité financière des consommateurs. Avec ces forces structurelles, on peut s’attendre à ce que les taux d’intérêt restent bas sous peine de créer une récession encore plus marquée. Les conséquences économiques de la crise sanitaire sont telles que la Réserve Fédérale a acheté pour environ 111 milliards de dollars d’actifs en seulement une semaine. En achetant des milliards de dollars d’actif, la Fed fait « tourner la planche à billets », en l’espace d’un mois, son bilan a doublé. En effet, en mars il s’élevait à 3.500 milliards contre 7.000 milliards de dollars en juin.
Pour faire face aux nombreuses faillites d’entreprises, au chômage et aux expulsions de locataires, le gouvernement fédéral américain a déjà mis en place des aides financières inédites notamment une indemnisation de 600 dollars aux demandeurs d’emploi. Un nouveau plan d’aide a été dévoilé à la suite de l’arrêt, fin juillet, de ces aides. Ce plan prévoit une nouvelle allocation chômage, des facilités de prêts pour les PME, un gel des charges salariales, des protections pour les locataires et un report de remboursement des prêts étudiants.
La course à la Maison Blanche se joue donc dans un contexte de crise sanitaire et économique. Joe Biden, l’ancien vice-président de Barack Obama est officiellement désigné comme le candidat démocrate. Depuis le 11 août 2020, Kamala Harris est la première femme noire candidate à la vice-présidence. La nomination de cette femme née d’une mère indienne et d’un père jamaïcain est un symbole fort pour les américains. Dans une campagne qui n’est pas gagnée d’avance, Kamala Harris est un choix de raison, Joe Biden a insisté sur le duo qu’ils forment. En effet, à 77 ans, le candidat à la présidentielle à laisser entendre qu’il ne ferait qu’un seul mandat. En 2024, sa colistière aurait la place de leader du parti démocrate.
Son programme s’oriente sur plusieurs aspects dont la priorité serait d’affronter la crise sanitaire. Pour cela, en cas de victoire, il souhaite augmenter les tests, créer un corps médical supplémentaire de 100.000 personnes, indemniser les travailleurs exposés à des risques de contamination, et surtout constituer un stock de vaccins. En parallèle, un plan d’aide ambitieux « Build Back Better » de 700 milliards de dollars permettrait de relancer l’économie frappée par la pandémie. Ce vaste plan de relance prévoit de retrouver les emplois d’avant crise et d’en créer cinq millions supplémentaires par le biais d’investissements publics sur 4 ans. 8.000 milliards seraient investis dans un plan d’éducation, 400 milliards seraient attribués à la modernisation des infrastructures et 300 autres milliards de dollars iraient à la Recherche et au Développement (R&D), ainsi que dans les innovations technologiques.
Un deuxième axe prédominant du programme de Joe Biden concerne l’environnement. Dès sa possible arrivée au pouvoir, il rejoindrait les signataires de l’Accord de Paris sur le climat. 2.000 milliards de dollars seraient alloués dans un plan en faveur de l’énergie renouvelables avec pour but d’atteindre une production électrique propre en 15 ans. Ce plan comprendrait un programme de construction de logements à faible consommation énergétique, des incitations d’achat de véhicules électriques américains ainsi que le passage de la flotte gouvernementale à des véhicules électriques.
Dans l’article « Why America Must Lead Again » (« Pourquoi l’Amérique doit prédominer à nouveau »), il promeut un retour au leadership américain ce qui montre une franche rupture avec la politique isolationniste de Trump. A l’égard de la Chine, le candidat à la Maison Blanche a écrit : « Le moyen le plus efficace de relever ce défi est de constituer un front uni des alliés et partenaires des États-Unis pour faire face aux comportements abusifs et aux violations des droits de l’Homme de la Chine ».
Alors que Joe Biden a dévoilé son programme ambitieux, celui de Trump reste incertain. Celui qui transmet un message optimiste « Keep America Great » (« Conservons la grandeur de l’Amérique ») n’a pour l’heure pas évoqué d’idée nouvelle par rapport à son programme de 2016 (défense de la police, lutte contre l’immigration illégale, relocalisation des emplois des entreprises américaines en Chine…). Le jeudi 27 août, l’actuel président des Etats-Unis devrait y exposer les priorités de son possible second mandat. En attendant, l’ex-magnat de l’immobilier et son parti gardent leur position de « défenseur de la loi et de l’ordre ».
Bien que le Parti républicain loue la détermination de l’actuel président à trouver une solution médicamenteuse, la gestion très critiquée de la crise sanitaire joue en sa défaveur. Donald Trump s’est d’ailleurs empressé d’annoncer l’autorisation du traitement au plasma pour les convalescents sans que son efficacité n’ait été prouvée par des essais cliniques de grande ampleur. Selon de nombreuses enquêtes nationales, Joe Biden maintient une large avance sur Donald Trump.
La Fed est indépendante du pouvoir politique, néanmoins son président et son vice-président sont nommés par le président américain. Quels seraient donc les impacts d’un changement de présidence ? Pour l’heure, le parti républicain propose, dans le cadre du « paquet fiscal », un nouveau chèque de 1.200 dollars (plus 500 dollars par enfant) accompagné d’une diminution du complément d’assurance chômage. Le reste dépendra vraisemblablement des résultats. A suivre, donc…
Dans un contexte de crise sanitaire et donc économique, qu’en est-t-il maintenant des principaux indices américains qui, malgré la situation, gardent une santé insolente et atteignent, contre vents et marées, des plus-hauts historiques ?
Point technique sur le trio majeur des indices américains
- Le Dow Jones
Sur ce graphique pris en base hebdomadaire, on constate qu’à l’instar de ses comparses, le Dow reste inscrit dans une tendance globale de fond nettement haussière. Ce qui le différencie encore cependant techniquement de ses deux acolytes, c’est que ça reste, à ce jour, le seul des trois indices majeurs américains qui n’a pas encore dépassé ses plus-hauts d’avant crise du Covid. Gageons cependant que ça ne saurait tarder.
Aussi, tant que notre point pivot situé sur les 24.700 ne sera pas enfoncé, et après le test de la cassure des 29.700 points (sommet d’avant crise), on privilégiera une poursuite de la hausse en direction des prochains objectifs de projection situés sur les 33.280, puis les 37.500 points en extension. Alternativement cependant, la franche cassure des 24.700 conduirait à un test du support des 21.600 en amont d’un retour sur le fort overlap des 18.225 points.
2. Le Nasdaq
Ce graphique en base hebdomadaire, montre que l’indice technologique américain poursuit une nette tendance haussière. Depuis mars 2009, nous nous trouvons dans un canal ascendant, imperturbable malgré la crise sanitaire. En effet, le Nasdaq a vite effacé les pertes liées au coronavirus et continue même d’atteindre des plus-hauts historiques insolents. Malgré un RSI qui rentre en zone de surachat, l’indice a repris pas moins de 75% depuis son point le plus bas à 6.730 durant la crise pour même atteindre une progression de près de 37% depuis le début de l’année 2020.
Tout va se jouer autour du point pivot des 9.780, tant que ce niveau tient, on privilégiera une poursuite de la hausse en direction des prochains objectifs de projection situés sur les 15.575, puis les 18.885 points en extension. Alternativement, si notre point pivot venait à céder, cela nous conduirait à un test du support vers la zone psychologique des 8.000, en amont d’un possible retour vers les 6.800 points.
3. Le S&P 500
Dans ce graphique en base hebdomadaire, on constate que l’indice américain est dans une tendance nettement haussière depuis mars 2009, avec quelques phases de correction ne remettant pas en cause la tendance de fond qui s’inscrit dans un canal ascendant. Ce canal est marqué par le creux de mars 2020, correspondant à l’impact de la crise du coronavirus, laissant apparaitre un niveau d’overlap important autour des 2.150 points. Par la suite le S&P efface rapidement ses pertes et atteint de nouveaux plus-hauts historiques, enregistrant une progression fulgurante d’environ 60% par rapport à son point bas de la crise, et de près de 8% depuis le début de l’année 2020.
Tant que notre point pivot situé sur les 2.900 ne sera pas cassé, on s’orientera vers une poursuite de la tendance de fonds avec un premier objectif à 4.000 correspondant à un seuil psychologique ainsi qu’à la borne supérieure de notre canal haussier, puis par projection, à un second objectif autour des 4.900 points. Alternativement, le franchissement à la baisse de notre niveau pivot conduirait à un premier test du support des 2.500 avant un potentiel retour sur l’overlap des 2.150 points si l’inversion de tendance venait à se confirmer.
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Réalisé par Marc Dagher, avec l’aide d’Albane Desjardins et Jean-François M’Bongué