Fondé en 1952 par Francis Bouygues, le groupe Bouygues est l’un des plus vieux acteurs du Cac 40. C’est aujourd’hui le fils de Francis, Martin Bouygues, qui est à la tête de l’entreprise familiale. Celle-ci est structurée autour de trois pôles d’activité distincts :
- La construction avec Bouygues Construction, Colas et Bouygues Immobilier.
- Les télécoms avec Bouygues Telecom.
- Les médias à travers TF1.
En 2015, le chiffre d’affaires de Bouygues s’élevait à 32,428 milliards d’euros. On retrouve actuellement le groupe dans plus de 100 pays sur les 5 continents avec plus de 100.000 collaborateurs dont 44% à l’international. Au sein du Cac, Bouygues a la particularité d’être la première société par son actionnariat salarié : les collaborateurs du groupe en sont en effet les premiers actionnaires avec 21,4% des titres détenus.
Quelque peu à l’agonie dans le secteur des télécommunications, Bouygues compte encore sur ses branches de constructions et immobilières pour se remettre d’aplomb. Dans le cadre d’un projet pilote de mini « Smart Grid » à Lyon, Bouygues Immobilier explore l’échange pair-à-pair d’énergie solaire à l’échelle d’un quartier. Pour cela, il compte s’appuyer sur la blockchain* pour certifier l’origine de production de cette énergie verte.
* La blockchain est une technologie de stockage et de transmission d’informations, transparente, sécurisée, et fonctionnant sans organe central de contrôle. Par extension, une blockchain constitue une base de données qui contient l’historique de tous les échanges effectués entre ses utilisateurs depuis sa création. Cette base de données est sécurisée et distribuée : elle est partagée par ses différents utilisateurs, sans intermédiaire, ce qui permet à chacun de vérifier la validité de la chaîne.
Il s’agit donc ici de permettre aux habitants et aux producteurs de ce quartier de s’échanger de l’énergie. La seule contrainte étant dans le traçage des transactions et le l’identification de l’origine de production. Ce projet novateur qui doit voir le jour en 2017 permettra donc de tester une méthode bouleversante pour la dynamique du marché des énergies. Ce programme, qui suscite de l’attention au niveau national et européen, sera déterminant pour la branche immobilière de Bouygues.
Du côté des télécommunications, le groupe a connu une année en demi-teinte après l’échec du rapprochement avec Orange en début 2016. Cependant, les quatre operateurs de télécoms français seraient réunis pour rouvrir des négociations sur le sujet d’un passage à trois opérateurs. Ces négociations secrètes ont débuté à la mi-septembre et se focalisent sur deux mariages possibles : Orange avec Free ou Bouygues Telecom avec SFR. Les détails des opérations ne sont pas encore disponibles, mais un rachat de la clientèle de Bouygues par SFR est envisageable. Des sommes de 4 milliards d’euros avaient déjà été évoquées plus tôt dans l’année par rapport à cette opération.
En parallèle, le grand groupe de BTP se trouve aussi impliqué dans l’affaire de la fermeture de l’usine d’Alstom à Belfort. Entre le gouvernement et Alstom, les discussions sont âpres au sujet de l’avenir de l’activité ferroviaire sur le site de Belfort. A quelques jours des annonces du gouvernement, attendues désormais au plus tôt lundi 3 octobre, le plan alternatif à l’arrêt de la production sur le site à partir de 2018 ne semble toujours pas enrayé. Les positions restent très éloignées entre Bercy et Saint-Ouen, le siège d’Alstom. Martin Bouygues, dont le groupe a prêté 20% du capital d’Alstom à l’Etat jusqu’à novembre 2017, était présent pour la réunion avec l’Etat. L’implication du grand patron démontre la tournure hautement politique et stratégique que prend ce dossier. Les capitaux investis par Bouygues sont menacés par cette affaire, et des négociations réussies sont primordiales pour la sécurité de leur investissement.
Répartition des détentions du Groupe Bouygues :
Le géant de l’industriel français fait douter les investisseurs quant à sa stratégie globale après l’échec de diversification dans le nucléaire avec Alstom et celui du rapprochement de Bouygues Telecom avec Orange. Une tendance baissière est plutôt à prévoir pour cette fin d‘année. Le passage à 3 opérateurs de télécommunications nationaux est à suivre car il permettrait certainement un redressement de la branche Bouygues Telecom du groupe.
Bouygues a connu une année 2016 mouvementée. Avec notamment une chute violente de près de 15% début avril, suite à l’infirmation d’un éventuel rachat de la branche télécoms par Orange. Depuis, et après une nouvelle baisse qui a conduit l’action à revenir sous les 25 euros, les cours semblent vouloir rebondir mais trouvent pour le moment toujours une très forte zone de résistance autour des 30 euros. Le titre semble en bonne synchronisation avec l’indice du Cac 40 sur l’année, ce qui permet une meilleure visibilité sur les mois à venir.
Qu’en est-il maintenant de l’état des lieux graphiques ? Que peut nous dire l’analyse technique après cet état des lieux fondamental ? C’est ce que nous allons regarder dès maintenant…
A la croisée des chemins…
Que voit-on sur le graphique de long terme ci-dessus ? Plusieurs points nous semblent en effet intéressants à remarquer :
- Tout d’abord, on voit que, jusqu’à l’été 2007, les cours avaient une tendance de fond solidement définie, avec des alternances très nettes entre des phases de hausse (jusqu’en mars 2000 et entre mars 2003 et l’été 2007) et une phase de baisse entre les mois de mars 2000 et 2003.
- On y voit ensuite, en s’attardant à la large phase de temporisation qui a pris place en trois temps entre l’été 2007 et juin 2015, que les cours ont dessiné une sorte de « W » : première jambe baissière entre l’été 2007 et mars 2009 (crise du subprime, etc.), rebond et correction (centre du « W ») entre mars 2009 et novembre 2012, dernière jambe haussière entre novembre 2012 et juin 2015.
- On y note enfin et depuis juin 2015 une phase de temporisation avec un nouveau une forte zone de résistance de long terme autour des 35 euros et qui correspond notamment à l’oblique en place depuis mars 2000.
Cette dernière phase, toujours en cours, s’est vue accélérée nettement lors de l’annonce par les principaux intéressés que le rapprochement Bouygues/Orange n’allait pas se faire ; ainsi, début avril, l’action a perdu 15% en une journée (voir introduction fondamentale ci-dessus) et, après un teste du seuil des 25 euros, c’est aujourd’hui l’overlap clé des 30 euros qui fait office de résistance majeure.
Pronostic :
Le seuil clé des 30 euros pourrait réussir à contenir les pressions acheteuses actuelles et donner suite, sinon à une reprise de tendance baissière, au moins à une vague corrective. Ainsi, le moindre passage sous les 28 euros conduirait tout droit à un nouveau test du palier des 25 euros en amont d’une plus forte détérioration vers l’objectif de swing-move situé sur les 22,70 euros.
Alternativement cependant, le net passage au-dessus du fameux seuil des 30 euros mènerait à un énième test de l’oblique de résistance de long terme autour des 35 euros. Seule la franche cassure de ce niveau pourrait engendrer la reprise de la tendance haussière de fond.
Comment optimiser sa stratégie en jouant ce scénario ?
Il existe de nombreux moyens de jouer les mouvements de hausse ou de baisse en Bourse. Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».
De plus, il existe chez tous les émetteurs de nombreux turbos permettant d’intervenir sur la hausse de ce titre phare du Cac 40. Par ailleurs, sachez que DT Turbo, en étroite collaboration avec les émetteurs en question, a désormais la possibilité d’obtenir des turbos sur commande, avec un délai de 24 heures seulement !
Voici, pour vous convaincre si besoin, le tableau des performances consolidées au 20 octobre 2016 du service :
Des résultats qui se passent de commentaires !
Nous rappelons d’ailleurs à ce sujet que nous affichons en permanence et en toute transparence ces performances sur la page d’accueil de notre site Dagher Trading.
Aussi, si vous souhaitez profiter de telles recommandations n’hésitez pas à lire notre brochure détaillée remise à jour récemment afin de bien vous renseigner (notamment sur les risques encourus) et, qui sait par la suite, à nous rejoindre en cliquant ici.
A bon entendeur…
Marc Dagher, avec l’aide de Benjamin Brothier et Vethuzan Thevaratnam
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