Ubisoft est un des leaders mondiaux dans le domaine du développement et de l’édition de jeux vidéo. Peu connu du grand public, Ubisoft est une entreprise française, d’origine bretonne. Son siège social est à Paris, mais elle possède 26 studios de développement à travers 19 pays, le plus important étant au Québec.
Cette industrie du jeu vidéo se caractérise essentiellement par une dépendance très forte à la notoriété des marques en portefeuille. Aussi, Ubisoft possède un éventail de marques lui ayant permis de réaliser une très belle année 2014 : Assassin’s Creed, Far Cry, Les Lapins Crétins ou encore la nouvelle superproduction à succès Watch Dogs.
Ubisoft est présent sur tous les segments de jeux, à savoir les consoles (Playstation, X-Box, Wii), sur PC, et plus récemment sur les smartphones (via les applications). Le marché est porté par une base plus solide sur les plateformes Playstation 4 et X-Box One tandis que les mêmes éditeurs ont plus de mal à se développer sur les applications, de par la difficulté à monétiser leurs jeux face à des développeurs qui tendent à développer le freemium (modèle économique par lequel on propose un produit ou le plus souvent un service qui est gratuit et destiné à attirer un grand nombre d’utilisateurs. On cherche ensuite à convertir ces utilisateurs en clients pour une version du service plus évoluée qui, elle, devient payante ; ou pour des services complémentaires également payants).
Outre la branche édition des fabricants de consoles – Microsoft, Sony et Nintendo – les principaux concurrents d’Ubisoft sont :
- Electronic Arts (Fifa, Madden ou encore Les Simpsons) ;
- Activision Blizzard (World of Warcraft ou Call of Duty) ;
- Rockstar Interactive (GTA notamment).
Le premier trimestre de l’exercice 2015 a été marqué par une baisse du CA de 75,6% à taux de change constant mais l’année précédente avait vu le lancement du très profitable Watch Dogs. D’ailleurs, les investisseurs ont salué la performance de ce T1 2015 (96,6 millions de CA, contre 80 millions prévus) par une hausse du titre de 12% le jour de la publication. Il est important toutefois de relativiser ces chiffres de vente dans la mesure où le marché est saisonnier : les ventes de jeux vidéos se concentrent sur les derniers mois de l’année et la période de Noël. Il faudra regarder ce mercredi 4 novembre la publication des chiffres pour le deuxième trimestre tout en gardant en tête que les sorties d’Ubisoft seront concentrées sur le second semestre.
Il sera bon aussi de suivre avec attention la tournure que prend le conflit opposant Yves Guillemot, P-DG d’Ubisoft, au nouvel actionnaire Vivendi. Après être entré à la hauteur de 6,6% au capital d’Ubisoft le 14 octobre dernier, le groupe Vivendi, dirigé par Vincent Bolloré, a augmenté sa participation dans l’éditeur de jeux vidéo à 10,39% le 22 octobre.
L’annonce, coup sur coup, d’une prise de participation puis d’une augmentation de capital ont dopé le cours de bourse. De 21,39 euros le 14 octobre, le titre Ubisoft est aujourd’hui à 27,67 euros, soit une hausse de près de 30%. Cette hausse est entretenue par les mots employés dans un communiqué de Vivendi sur sa prise de participation dans Ubisoft (et Gameloft) : Vivendi n’exclut pas d’augmenter sa participation dans ces deux sociétés « en fonction des conditions de marché » et « se réserve la faculté, le moment venu, de demander à être représenté à leur conseil d’administration ».
Le patron d’Ubisoft voit d’un mauvais œil l’entrée au capital de Vivendi. Yves Guillemot a en effet embauché deux banques afin de trouver un chevalier blanc capable de faire barrage au patron de Vivendi. Quel que soit le chevalier en question, pour obtenir une minorité de blocage de 33 % des droits de vote, il faudrait un bloc de 17 % du capital, soit environ 500 millions d’euros, au minimum. « Cela implique probablement un changement de gouvernance pour la famille Guillemot. Un éventuel partenaire ne leur fera probablement pas un chèque en blanc », résume Jean-Christophe Liaubet, analyste chez Exane, qui juge le rôle de la famille Guillemot essentiel dans le succès de la société.
Pour épauler les Guillemot, les analystes évoquent Microsoft ou Sony, même si ceux-ci demanderaient sûrement des exclusivités pour leurs consoles de jeux. Electronic Arts pourrait également être intéressé, même si Ubisoft n’en avait pas voulu par le passé.
Maintenant, et comme à l’accoutumée, passons à la partie qui reste notre spécialité et observons le graphique des cours du géant mondial pour voir ce que l’avenir pourrait nous réserver techniquement parlant…
Un solide canal haussier !
Que peut-on voir sur le graphique de long terme ci-dessus ?
Nous pouvons aisément distinguer, en partant du sommet de l’été 2007, deux grandes périodes, dont nous décortiquerons la seconde par la suite :
- Entre fin 2007 et septembre 2011: après un test durant quelques mois, entre fin 2007 et l’été 2008, c’est la dégringolade ! Et ce, dans un contexte global déjà bien tendu pour les marchés en général (krach initié par la fameuse crise du subprime) ; autant dire que la chute de près de 90% des cours de l’action était ici plus que douloureuse, les cours allant jusqu’à descendre sous le niveau des 4 euros.
- Depuis septembre 2011: on voit très nettement comment les cours évoluent depuis à l’intérieur d’un solide canal haussier. Canal au sein duquel les vagues de hausse bénéficient d’une impulsion sans équivoque, tandis que les phases correctives restent, elles, relativement digestes.
C’est donc à la faveur d’un énième test de la borne supérieur de ce canal ascendant que nous nous intéressons graphiquement à ce titre du SBF.
Maintenant, quels sont les éléments qui plaident en faveur de notre scénario haussier, et quid du très court terme ?
La nette avancée, sous l’influence des événements macroéconomiques, de ces deux derniers mois a permis au titre de rapidement regagner cette fameuse borne supérieure tout en s’affranchissant d’un seuil de résistance clé situé vers les 18 euros – seuil qui fait donc aujourd’hui office de fort support en overlap.
Quelles sont donc les conséquences d’une telle observation en termes de pronostic ?
– Pronostic :
Sans écarter une correction initiale qui devrait être limitée par le gap situé autour des 22,5 euros et tant que notre point pivot situé sur le bas dudit gap à 21,5 euros n’est pas nettement enfoncé, nous optons pour une reprise de la tendance haussière avec un premier objectif autour des 34,5 euros (soit le palier de résistance clé précité, qui avait contenu les pressions acheteuses de fin 2007 à l’été 2008). Le franc dépassement de ce premier objectif conduirait tout droit à l’objectif suivant, soit autour des 44,6 euros en extension.
Alternativement cependant, le net passage au-dessous des 21,5 euros induirait une possibilité de correction plus conséquente en direction du premier support clé situé sur les 18 euros (overlap de début d’année). L’enfoncement de ce support engendrerait alors une dégradation plus sévère sur le plus long terme, mais nous ne sommes pas encore proche de ce scénario pessimiste.
– Strategy box :
Comment optimiser sa stratégie en jouant ce scénario ?
Il existe de nombreux moyens de jouer les mouvements de hausse ou de baisse en Bourse. Vous le savez désormais très bien, celui sur lequel nous nous sommes spécialisés se tourne vers les turbos, produits dérivés à fort effet de levier, qui s’adaptent extrêmement bien aux principes de l’analyse technique grâce à leur principale caractéristique : à savoir la barrière désactivante. Vous pouvez, à ce sujet, lire ou relire notre « dossier spécial turbos ».
De plus, il existe chez la plupart des émetteurs des turbos permettant d’intervenir sur ce titre phare du jeu vidéo français. Par ailleurs, sachez que DT Turbo, en étroite collaboration avec les émetteurs en question, a désormais la possibilité d’obtenir des turbos sur commande, avec un délai de 24 heures seulement !
Pour l’heure, laissez-nous vous présenter l’évolution de notre portefeuille qui a pris 63% sur le S1 2015 consolidé de notre service de conseils clés en main DT Turbo :
Des résultats qui se passent de commentaires !
Nous rappelons d’ailleurs à ce sujet que nous affichons en permanence et en toute transparence ces performances sur la page d’accueil de notre site Dagher Trading.
Aussi, si vous souhaitez profiter de telles recommandations n’hésitez pas à lire notre brochure détaillée remise à jour récemment afin de bien vous renseigner (notamment sur les risques encourus) et, qui sait par la suite, à nous rejoindre en cliquant ici.
A bon entendeur…
Marc Dagher, avec l’aide de Jean-Christophe Cabiron
Suivez-nous sur Twitter : @daghertrading