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LUXE, CALME ET VOLUPTÉ

Crise ? Le luxe ne connaît presque pas ce mot, malgré une conjoncture économique difficile avec l’inflation, mais aussi une crise sanitaire compliquée, les valeurs françaises du luxe ont retrouvé leur niveau de 2019 assez aisément. L’industrie mondiale devrait avoisiner une valeur de 1.400 milliards d’ici la fin de l’année 2022, soit une augmentation de 13% comparé à l’année 2021, notamment grâce à la forte reprise du tourisme sur les marchés américains et européens. La Chine, elle, reste une locomotive dans ce domaine malgré les mesures post Covid. De plus, la pandémie ayant fait augmenter le nombre de nouveaux riches, la demande pour les produits de luxe n’est pas près de s’essouffler.

 

DES CHIFFRES IMPRESSIONNANTS

Les « produits personnels de luxe » atteignent à ce jour 353 milliards d’euros de revenus (+15%) sur 2022, des chiffres qui se sont illustrés rien que sur le secteur français avec la publication des résultats de LVMH ou encore Hermès (3,14 milliards de ventes, un bond de 32,5% sur la période annuelle). Mais le luxe ne se résume pas à la maroquinerie, à la joaillerie ou au prêt-à-porter, les constructeurs automobiles ont eux aussi connu une croissance marquée, totalisant des revenus de 566 milliards d’euros, soit un bond de 3% face à la période post Covid.

Le célèbre constructeur italien Ferrari illustre ce propos avec des revenus nets de 1,25 milliard, soit une hausse de 18,7% par rapport à 2021 ; l’entreprise ayant même revu à la hausse son chiffre d’affaires annuel à 5 milliards contre 4,9 précédemment annoncé.

 

 

L’hôtellerie (191 milliards, +91%) et la restauration (57 milliards, +11%), l’art (39 milliards, +5%), mais aussi les croisières de luxe (2 milliards, +325% malgré une baisse de 25% par rapport à 2019) ont eux aussi su profiter de la tendance générale du secteur.

Un autre compartiment qui a été sujet à de nombreuses controverses sur fond de débat écologique ces derniers temps : celui des yachts et des jets privés, qui ont atteint 26 milliards d’euros en 2022 (en hausse de 10%).

Des chiffres dont les études et les économistes s’entendent à dire qu’ils devraient continuer d’augmenter jusqu’en 2030.

 

ENTRE 5 ET 7% DE CROISSANCE ATTENDU JUSQU’EN 2030

2023 est au cœur de nombreux doutes, l’inflation – et la possible récession – qui arrivent ne sont plus des surprises pour personne et il est difficile d’envisager un seul scénario sur les prochaines prévisions.

Le cabinet Bain-Altagama a envisagé deux scénarios de progression pour le secteur : le premier serait une augmentation de la croissance des ventes sur le marché du luxe comprise entre 3% et 5% ou un second scénario entre 6% et 8% (à taux de change constants). Il faudra naturellement prendre en compte également la situation économique qui résidera en Chine et aux Etats-Unis, ainsi que la capacité de l’Europe à résister à la conjoncture économique moins porteuse.

Un scénario bien différent de celui de la crise du subprime de 2007-2009 ? Le marché du luxe semble en effet bénéficier d’un nouvel atout : une hausse du nombre de consommateurs. On  recensait 330 millions de « consommateurs-luxe » dans le monde en 2013-2014, les chiffres d’aujourd’hui atteignent les 400 millions et tablent sur des prévisions de 500 millions d’ici 2030. Le marché chinois actuel représente 70 millions de clients. Restera à surveiller les tendances générationnelles : la génération Y et la génération Z représentant la totalité de la croissance du marché en 2022.

Ces chiffres montrent aussi la puissance du secteur qui, si les prévisions se confirment, devrait doubler.

 

UN SECTEUR QUI ATTIRE LES INVESTISSEURS

Les investisseurs ont actuellement les yeux rivés sur la position sanitaire en Chine : la fin de la politique Zéro-Covid pourrait en effet engendrer une forte vague haussière, offrant des marges de progressions conséquentes aux acteurs du secteur.

La demande sur le long terme est fortement soutenue par la croissance du nombre de consommateurs fortunés dans les marchés émergents, très forte en Chine, mais aussi la croissance du marché global qui ne cesse de surprendre. On estime que les acheteurs chinois de produits de luxe représenteront 50% des dépenses mondiales d’ici 2025. D’autres pays tels que la France, le Japon, l’Italie ou encore les États-Unis sont également en hausse.

Avec les ventes de Noël à venir et le Nouvel An chinois qui suivra, la demande pourrait être forte grâce à l’effet de saisonnalité. En revanche, il sera important rester attentifs aux signes de ralentissement. Enfin, un scénario optimiste d’apaisement de la situation géopolitique en Ukraine pourrait lui aussi contribuer à alimenter les dépenses de consommation.

Les valeurs du luxe restent par ailleurs très solides. Depuis les années 2000, le luxe n’a connu que deux corrections véritablement importantes, et dans la mouvance générale du marché, à savoir : la bulle technologique en 2000 et la crise financière mondiale en 2008. Dès lors, malgré la campagne anti-corruption chinoise en 2013 et la crise sanitaire récente, le secteur a su traverser les tempêtes la tête haute.

Les entreprises du compartiment du luxe ont une forte capacité à générer de la croissance de manière pérenne. Malgré de nombreuses turbulences qui auraient pu mettre en péril le secteur cette année, les marques de luxe ont une nouvelle fois montré qu’elles sont des valeurs de croissance solides, toujours en mesure d’atteindre de nouveaux plus-hauts.

 

ZOOM SUR LES MASTODONTES FRANÇAIS

Aujourd’hui, et notamment depuis l’entrée d’Hermès dans le Cac 40 en juin 2018, le luxe est devenu le moteur de l’indice avec une capitalisation de 759,38 milliards d’euros (en ajoutant légitimement L’Oréal au trio majeur), soit environ 26,89% de sa capitalisation totale.

Ainsi, celles qu’on a surnommé les KHOL (Kering, Hermès, L’Oréal et LVMH) ont toutes un point commun : sur le troisième trimestre, leurs résultats dépassent les attentes et ceci malgré le ralentissement de l’économie.

  • Le groupe de François-Henri Pinault, Kering, annonce plus de 5 milliards d’euros de ventes au troisième trimestre soit plus de 23% supplémentaires comparé à la même période en 2021. Les ventes se sont décuplées dans plusieurs zones géographiques sur un an, à commencer par l’Europe de l’Ouest (+74%), le Japon (+31%) et l’Amérique du Nord (+1%). La filiale Yves Saint-Laurent réalise près d’un milliard d’euros de ventes (+30%), Gucci atteint 2,58 milliards d’euros de ventes au troisième trimestre.

  • Hermès de son côté a aussi annoncé de belles performances : 3,14 milliards d’euros de ventes au troisième trimestre, une hausse de 32,5% sur un an avec, comme ses concurrents, de solides performances de part et d’autre du globe. L’Asie enregistre un rebond de 34%, l’Amérique et l’Europe hors France avance chacun de 28%.
  • L’Oréal, autre valeur du compartiment a lui aussi publié au troisième trimestre des chiffres de croissance de son activité supérieurs aux prévisions, le groupe est aussi relativement confiant face à l’inflation. Les résultats du premier semestre 2022 sont très encourageant, +25,2% pour son résultat net à 3,25 milliards d’euros. Le chiffre d’affaires est en hausse dans toutes les zones géographiques telles que l’Europe (+14,3%), l’Amérique du Nord (+11,6%) ou encore l’Asie du Nord (+10,5%).
  • Le plus grand groupe de luxe au monde, LVMH, enregistre également une envolée dans ses ventes au troisième trimestre, favorisée par la baisse de l’euro contre le dollar : les Américains ne sont pas privés pour venir acheter les dernières collections de mode. Ainsi, le chiffre d’affaires trimestriel du propriétaire de Louis-Vuitton et Dior s’est élevé à 19,76 milliards d’euros, soit une croissance organique de 19% sur un an, alors que le consensus de Visible Alpha cité par UBS tablait sur une croissance de 13%. La division mode et maroquinerie, la plus importante du groupe, a affiché une croissance de 22% par rapport à la même période de 2021.

 

CONCLUSION

Le luxe montre une nouvelle fois sa robustesse en dépit de la conjoncture économique et affiche même un fort potentiel de croissance dans les prochaines années à venir. Les investisseurs témoignent par ailleurs une fois de plus leur confiance et leur attention, notamment sur les valeurs du luxe françaises, des titres particulièrement solides, qui ont su traverser les différentes crises et qui le prouvent par leur poids dans la capitalisation totale de l’indice français. Un secteur qui sera donc à suivre dans les années à venir pour tout investisseur dit « bon père de familles »….

 

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